Fermeture de toutes les prisons

13/12/2012

La déclaration des agents pénitentiaires, vendredi dernier, fait état de la tenue d’une grève et de la fermeture de toutes les prisons. Aucun détenu n’y sort ou entre. Leur principale revendication repose sur leur catégorisation. Ils sont au nombre de 2000, environ dans tout Madagascar. Ils ont fermé la porte de toutes les prisons depuis hier après-midi. Les agents pénitentiaires ont déjà tiré la sonnette d’alarme, vendredi dernier, avant de recourir à la grève. Jusqu’à présent, ces agents de la justice semblent prêcher dans le désert, d’où cette résolution ferme de fermer toutes les prisons de Madagascar, depuis hier.

Vonjy Zafilahy, encadreur de l’administration pénitentiaire à Antanimora, explique. « Nous avons déjà alerté les responsables, vendredi dernier, mais jusqu’ici, nous n’avons pas eu de réponse ferme. Cela dit, nous sommes obligés de prendre des mesures conséquentes qu’est la fermeture des prisons dans tout Madagascar. Cela fait déjà 6 mois que nous avons revendiqué notre catégorisation, mais nous n’avons pas encore eu d’entrevue, ni avec les responsables du ministère de la Justice, ni au niveau de la Primature, ni au niveau du ministère des Finances. Avant 2003, il fallait juste avoir le diplôme de CEPE pour être admis à concourir pour être agents pénitentiaires et la licence pour les inspecteurs. Puis, on a exigé le BEPC à la place du CEPE pour être agents pénitentiaires. Mais jusque là, notre salaire s’aligne encore au diplôme de CEPE, malgré le décret d’application sorti à cet effet ».
20 prisonniers par jour
La prison d’Antanimora accueille, en moyenne 20 prisonniers par jour et 450 par mois. Mais malgré la grève de agents pénitentiaires, on a autorisé les familles des détenus à apporter de la nourriture, par respect des droits humanitaires, jusqu’à nouvel ordre. Il est à noter que ces prisonniers souffrent de la malnutrition et de la maladie de l’estomac. Le plat de manioc, offert une fois par jour, ne fait qu’aggraver leur santé précaire. Vonjy Zafilahy, encadreur de l’administration pénitentiaire à Antanimora affirme aussi que le syndicat des greffiers leur soutien dans leur lutte, ces deux entités faisant partie du personnel de la justice. On chuchote même qu’une alliance des agents de la Justice est en vue pour mener à bien les revendications communes. Une chose est sûre, l’environnement juridique se dégrade et la grève du personnel ces temps, reflète le malaise au sein de ce département.