82 prisons pour 19.000 détenus

14/12/2012

Madagascar compte 82 centres de détention à son actif. Toutefois, ces 82 centres prévus accueillir 10 000 détenus, en abritent plus de 19 000. On compte actuellement aux environs de 2103 agents pénitentiaires, ce qui est aussi insuffisant. Tel est le problème interne des prisons. La réalité est pénible, tant que pour les détenus que pour leurs proches. Les prisons à Madagascar connaissent une grande faille quant aux infrastructures, au personnel, mais aussi à la gestion en générale.

La carence au niveau des centres de détention, a un lien avec le surnombre de détenus. « Madagascar compte 40 maisons centrales, 40 maisons de sûreté et deux maisons de force. Mais deux centres d’éducation comme celui d’Anjanamasina et celui d’Antsiranana, font encore parties de notre service. On observe aussi une certaine carence au niveau du personnel, de l’infrastructure et de la gestion en général. On ne compte que 2103 agents pénitentiaires seulement dans tout Madagascar, pour 19.000 détenus. Normalement, un agent pénitentiaire devrait s’occuper de 5 détenus. Vous devez donc constater que le nombre d’agents pénitentiaires devrait être multiplié par deux », explique Vonjy Zafilahy, encadreur de l’administration pénitentiaire
Le sort connu ce mardi
Le verdict concernant la grève des agents pénitentiaires sera connu ce mardi, lors du conseil de gouvernement. Les responsables concernés par cette affaire, ont déjà eu une entrevue avec eux, hier matin, d’après encore cette source. Le dossier se rapportant aux revendications de catégorisation des agents pénitentiaires, est déjà remis à la primature. Le conseil de gouvernement de ce mardi sera donc un tournant décisif pour eux. Tel est l’affaire interne de la prison. Mais l’extérieur des prisons connaît aussi des anomalies. A l’entrée principale même de la prison d’Antanimora, les ordures s’amoncèlent, dégageant une odeur nauséabonde. Et les visiteurs subissent ce désagrément et attendent impatiemment leur tour pour visiter leurs proches. Pour eux, la réalité à l’extérieur est aussi dure à supporter que celle de l’intérieur. Une mère de famille habitant à Ambohimangakely, dépense 2400 ariary à chaque visite, rien que pour les frais de déplacement à Antanimora. Les visiteurs peuvent apporter de la nourriture à leurs proches tous les jours mais nombreux sont ceux qui choisissent le jeudi et le dimanche pour rencontrer leurs proches, afin de limiter les dépenses.