Anarchie totale

17/12/2012

Le bazar de Noël initié par la Commune urbaine d’Antananarivo, a débuté samedi dernier à Mahamasina. Certaines places censées accueillir les marchands sont restées inoccupées. Depuis cette crise, les marchands ambulants et les marchands informels sont légions, il semble que la place de Mahamasina ne suffit plus à contenir ce beau monde. Ces marchands à la sauvette se concentrent plutôt là où il y a plus des passants et d’automobilistes, à l’abri des yeux vigilants de la police du marché.

Comme à l’accoutumée, la place devant le stade municipal de Mahamasina accueille le Bazar de Noel. Samedi dernier était son ouverture officielle. On a constaté que bon nombre de places étaient inoccupées et l’ambiance sur les lieux était plutôt morose, comparée à celle du marché de jeudi. Du coté d’Analakely, en passant par Behoririka, l’ambiance est joyeuse et festive. Le décor qui agrémente les rues et la marée humaine qu’on y trouve, rappelle à chacun que les fêtes de fin d’année sont imminentes. Certes, la crise a fait que ceux qui ont perdu leur emploi, n’ont plus le choix que de faire les camelots pour survivre. Bon nombre d’entre eux investissent dans la vente de décoration de Noël, comme cette mère de famille. Elle se trouve toutefois un peu déroutée, face à la tournure des évènements. « J’ai payé 22.000 ariary pour avoir une place à Mahamasina à l’occasion de ce bazar de Noël. Tout ce qui ont payé cette somme, devront avoir un badge en retour mais ici c’est la pagaille. Les marchands qui se trouvent à l’extérieur tuent notre business ».
Nonchalance !
On observe une certaine indolence et une certaine impuissance de la commune urbaine d’Antananarivo pour l’organisation des marchés. Il ne faut pas oublier que ces marchands à la sauvette gênent la circulation ainsi que l’emploi du temps des usagers de la route. Ils s’installent où ils veulent sans que la police du marché ne parviennent à les en empêcher. Il n’y a plus de passages réservés aux piétons alors que ces axes sont parfois incontournables pour tout le monde. Faut-il encore rappeler que ces marchands qui occupent les rues et les trottoirs, ont été aussi la cause de l’accident mortel d’Ankadindramamy ? Ou encore celui de Behoririka jeudi dernier ? Ce sont toujours les innocents qui perdent leur vie à cause de l’incurie des autres, sans compter les exaspérations liées à la perte de temps de 1 à 2 heures pour un trajet qui devrait être fait en 30 minutes !
CHEMINEE : Le bazar de Noël a débuté le 15 septembre dernier à Mahamasina. Les marchands qui ont réservés les places, se sentent un peu arnaqués. Ils ont payé 22.000 ariary jusqu’à la fin du mois, alors que les marchands à la sauvette ne payent rien et bénéficient de la proximité des passants et automobilistes.