Les jacinthes d’eau, sources d’inondation !

22/12/2012

La ville des Milles a vécu dernièrement une inondation presque parfaite, suite à la pluie battante de jeudi dernier. Sans parler des embouteillages monstres qui bloquent toute circulation. Et voilà maintenant que les jacinthes d’eau menacent d’envahir les parties marécageuses de la capitale. Elles obstruent les canaux, empêchant l’eau de circuler librement. Les pluies diluviennes qui se sont abattues dernièrement sur la capitale, ont causés beaucoup de dégâts. En effet, presque tous les bas quartiers ont été frappés par l’inondation.

Les gens qui habitent ces lieux, ont été contraints d’enlever les chaussures ou de retrousser le pantalon pour pouvoir rentrer chez eux. D’autres ont du recourir l’aide des « mpibaby », des personnes qui profitent de la situation, pour transporter des personnes à leur dos, afin de se faire un peu d’argent. On constate que les jacinthes d’eau, très prolifiques, constituent un danger pour tout un chacun. Dans les bas quartiers de la capitale, à part les ordures qui bouchent les canaux et qui empêchent l’eau de circuler librement, les jacinthes d’eau ne font qu’aggraver les dégâts. Ceci est visible dans le fokontany d’Anosibe Angarangarana où les jacinthes d’eau sont présentes un peu partout, empêchent la bonne circulation des eaux. D’habitude, c’est le projet HIMO (haute Intensité de Main d’œuvre) qui s’occupe du nettoyage, mais cette fois, le projet tarde à venir et le quartier risque de s’enliser. Cette situation aura, tôt ou tard, des impacts néfastes aux riverains. Le soir, on assiste à un changement de décor. Après les marchands, c’est au tour de la pluie qui bloque la circulation. Les rues sont inondées, laissant de grandes flaques d’eau qui gênent énormément les automobilistes. La montée des eaux en cette période de pluie, est souvent le résultat de l’obstruction des canaux d’évacuation. Cette situation devrait être étudiée et résolue, au plus pressé, par les responsables. Mais chaque citoyen doit également y mettre sa part de responsabilité.
Deux poids, deux mesures !
Dans le fokontany d’Anosibe Angarangarana, les ruelles posent problèmes. En effet, les ruelles sont quasiment impraticables à cause de la boue et les eaux. A première vue, ce fokontany n’a pas bénéficié du projet « lalan-kely », alors qu’il fallait un effort physique digne d’un combattant pour traverser les ruelles boueuses et glissantes. Le chef fokontany, Ali Petera Maharitra, nous livreses points de vue par rapport à ceci. « Nous avons déjà effectué les démarches nécessaires pour la réparation des ruelles mais jusque là, aucune réponse ni d’action émanant des responsables ». A notre arrivée au fokontany d’Anosibe Angarangarana, les responsables ont procédé à une distribution de don. Il s’agit de 3kg de riz pour les personnes âgées, une coopération avec la Maison Molu. Ces personnes âgées sont au nombre de 202. A l’approche à grand pas des festivités de fin d’année, l’un d’entre eux a tenu à manifester ses remarques. « C’est uniquement durant la période des fêtes comme celle-ci que la société remarque notre existence. Nous ne jouissons pas encore des privilèges de la carte verte », explique Lalaina Rakotondrasoa, 76 ans. Le traitement des 192 fokontany doit se faire équitablement et qu’aucun ne bénéficie d’un privilège, plus que d’autre.