Pas de budget pour les volailles

22/12/2012

Les ménages malgaches essayent de faire de leur mieux pour la préparation des fêtes. On remarque pourtant que pour cette fois ci, les volailles ne sont pas au menu. En effet, malgré un rabais sur leur prix, les clients tardent à acheter. Le portefeuille des familles malgaches sont à sec !

Les fêtes s’accompagnent toujours d’un repas copieux. Pour en faire un jour spécial, les familles malgaches mettent toujours au menu des volailles. On constate pourtant une diminution de la clientèle par rapport à l’année dernière pour les vendeurs de volailles. « Ce qui se passe en ce moment est vraiment désolant. Je constate qu’il n’y a plus de budget alloué pour les volailles », fait remarquer Nosy, une vendeuse de volailles à Mahamasina. D’habitude elle écoule une cinquantaine de volailles en une matinée mais cette fois ci, ses clients ne sont constitués que des sociétés et des particuliers qui ont déjà préparer à l’avance les fêtes. « Comparé à l’année dernière, nous avons déjà fait un rabais considérable. Mais malgré cela, les clients tardent encore à venir et ne daignent même pas à demander le prix. Si auparavant, on vendait les poulets à 8000 ariary et cette année, pour 6000 ariary, c’est à peine si on arrive à écouler 10 dans la journée. C’est pareil pour la dinde. L’année dernière, une dinde se vendait à partir de 30.000 ariary, en ce moment, même à 28.000 ariary, personne n’est attirée » soupire-t-elle.
Budget restreint
A quelques jours de la fête de la nativité, on remarque que les mères de famille sont occupées plutôt à acheter des jouets que de faire des emplettes pour les repas, comme le cas de Noro. « Noël, c’est la fête des enfants. Je préfère plutôt chercher des jouets car je sais déjà que nous n’avons pas mis de coté un budget réservé pour les emplettes de Noël. Ce sera comme tous les autres jours, sauf qu’on ferait peut être un dessert spécial, ce ne sont pas les fruits qui manquent », s’emballe la mère de famille. Enthousiasme ou résignation ? On sait tout simplement que les ménages se préparent déjà aussi à accueillir le mois de janvier qui s’annoncera encore dur.