Halte à l’exportation des matières premières

26/12/2012

Les matières premières sont parfois difficiles à trouver pour les artisans malgaches. La raison en est que la plupart sont destinées à l’exportation. Madagascar dispose du meilleur raphia du monde mais on a tendance actuellement à les exporter brut, au détriment des artisans locaux qui en ont grand besoin pour leur activité. Une volonté politique pour rehausser l’artisanat malgache reste la seule solution afin de promouvoir le « vita malagasy» Les artisans malgaches rencontrent des difficultés pour se procurer des matières premières.

« On remarque que les matières premières de qualités font toujours l’objet d’exportation, comme le raphia. De ce fait, ce sont les produits artisanaux malgaches qui en souffrent. Ils sont dépréciés à cause de leur mauvaise qualité, les artisans devant parfois se contenter des matières premières de mauvaise qualité », explique Ruffine Rabenandrasana. « Le pouvoir d’achat des malgaches est très limité, ce qui pousse les artisans à procéder à des remises, et on doit récupérer sur la clientèle étrangère. Une politique artisanale devrait être instaurée pour que l’artisanat malgache puisse de nouveau retrouver sa place », ajoute-t-elle. Il est à noter que le village VITASOA fête ses 15 années d’existence et compte 12 filières artisanales environ. Ce village est sous la tutelle du CENAM (Centre National de l’Artisanat de Madagascar)
Réticence envers le « vita malagasy »
Les étrangers constituent l’essentielle de la clientèle des artisans malgaches. En effet, les Malgaches ne peuvent pas s’offrir le luxe d’acheter « du vita malagasy ». Ce n’est d’ailleurs pas dans leur priorité. La qualité y est certes, mais c’est le pouvoir d’achat qui semble limité. On ne s’étonnera donc pas de voir que les Malgaches se ruent plutôt vers des produits chinois en raison du prix, qui s’avère être le plus bas du marché. S’ajoute à cela, la réticence, voire la méfiance envers les produits vita malagasy, réputés aussi pour être de mauvaise qualité. L’artisanat malgache se fabrique en général, à la main et leur confection prend du temps à cause des matériels qui sont à la fois insuffisants et archaïques. La promotion de l’artisanat malgache peut cependant rehausser à la fois l’économie, la culture et sa valeur culturelle même, aussi bien sur le plan national qu’international.