Que de défaillances à combler !

08/01/2013

L’année universitaire a connu des perturbations suite à des grèves récurrentes depuis quelques temps. Malgré cela, l’université essaye de se rattraper petit à petit du retard bien que l’insuffisance de budget de fonctionnement ait des répercussions sur les recherches et la documentation des étudiants. Chaque département essaye de faire tourner tant bien que mal l’administration et l’enseignement pour éviter une année blanche. En tout cas, la campagne électorale pour la présidence à l’université d’Antananarivo bat son aile avec les 5 candidats en lice.

Le manque de budget de fonctionnement à l’université d’Antananarivo a eu des conséquences importantes sur la vie universitaire. Toutefois, chaque département essaye de faire de son mieux pour terminer l’année universitaire 2011-2012 sans perturber le bon fonctionnement des études. Pour le Département des Etudes françaises et francophones (DEFF), le système D ou « débrouillardise » reste la seule option pour que le programme puisse bien se dérouler en toute sérénité. Selon le directeur de ce département Samuel Razafiarison, « le manque de budget de fonctionnement a des répercussions directes sur le bon déroulement de l’enseignement. Les enseignants se trouvent dans l’obligation de dicter les cours et exercices, lors des travaux dirigés, faute de papier et d’encre. Ceci constitue en fait une réelle perte de temps, tant pour les enseignants que pour les étudiants. Le département ne peut plus acquérir de nouveaux ouvrages, faute de moyen financier. Les étudiants se trouvent ainsi dans l’obligation d’aller dans d’autres bibliothèques en raison de l’insuffisance d’ouvrages utiles au sein de la documentation du département des Etudes françaises ». Ce département compte actuellement 668 étudiants sur le point d’achever le deuxième semestre.
Campagne électorale
La campagne électorale pour la présidence de l’université d’Antananarivo a déjà débuté la première semaine de l’année et prendra fin ce 10 janvier à 12 h 55. Les candidats, dont Pierre Ravelonandro, Panja Ramanoelina, Solofo Ravelomanantsoa, Hajanirina Rakotomanana et Abel Andriantsimahavandy présentent tour à tour leur programme pour que les 1802 électeurs, dont les enseignants chercheurs ainsi que le personnel administratif, puissent bien réfléchir avant le jour J. Le vote se déroulera le 11 janvier prochain, le résultat sera connu le même jour. « De lourdes taches reposeront sur le nouveau président, mais celui-ci devrait tout simplement remettre en place la valeur des fonctionnaires », explique Mamy Razafitsimba, Secrétaire général du syndicat du PAT (Personnel Administratif et Technique). « On remarque que ceux qui travaillent dans le monde de l’enseignement étaient toujours mis à l’écart. Faudrait-il encore mentionner les retards répétitifs des salaires, alors que nous nous trouvons au même rang que les autres fonctionnaires ? ». A titre de remarque, pour la faculté DEGS, 9000 étudiants seront reçus en première année à l’issu des concours d’entrée en première année, au mois de mars prochain. L’année dernière, 11.000 candidats ont concouru dont 9000 admis. Malgré tout, on remarque que les tableaux d’affichage ne se désertent pas et que la galère au niveau de l’université est encore loin de prendre fin, malgré le fait que l’année universitaire 2011-2012 prendra fin pour très bientôt.