966 plaintes déposées chez HAFARI

09/01/2013

Durant l’année 2012, HAFARI Malagasy ou (Hery sy Andry Fiarovana eto Antananarivo Renivohitra Iombonanana)a reçu 1610 plaintes dont 60% concernent des litiges fonciers. De ce fait, cette association œuvrant pour la protection des droits de l’homme, revendique l’application du décret 654/12 du 23 mai 2012 portant sur la suspension de démolition des habitats et le scellage des biens ainsi que la prescription acquisitive. Mais on ne peut pas non plus nier le fait de l’insouciance des citoyens qui ne prennent aucune précaution avant de s’installer définitivement sur le lieu. La démolition des biens et la mainmise sur des terrains, perpétrée par des gens du pouvoir, ont pris une certaine ampleur ces derniers temps.

En effet, on remarque que ceux qui ne savent pas lire ni écrire, sont les premières victimes de ces agissements. Bon nombre d’entre eux font alors appel aux différentes associations qui s’occupent des droits de l’homme, pour un éventuel conseil. L’HAFARI Malagasy fait partie de ces associations et apporte son soutien. « Pour l’année 2012, nous avons enregistré 966 plaintes concernant le domaine du litige foncier. Soavinandriana, Ampitatafika, Ankasina, Andohatapenaka, Ampamatanana, Anosiala et encore tant d’autres, sont les lieux concernés mais le plus grave reste le cas de Faharetana Imeritsiatosika où l’on a expulsé plus de 6000 personnes. Pour cause, nous revendiquons l’application du décret 654/12 du 23 mai 2012 ainsi que l’attribution d’une prescription acquisitive pour les citoyens qui ont déjà mis en valeur un terrain depuis une vingtaine d’année et plus selon l’ordonnance 60.146du 03/10/60 », explique Jean Nirina Rafanomezantsoa, président de l’HAFARI Malagasy.
Explosion sociale
Notre source n’a pas oublié de donner son point de vue par rapport au comportement de certains hommes du pouvoir. « Nous recevons aussi des plaintes émanant des marchands informels qui se plaignent des agissements des gros bras de la commune urbaine d’Antananarivo. Une politique du marché devrait être mise en place. Pourquoi ces milliers de marchands informels ne rejoignent-ils pas les « tsena manara-penitra » qui leur sont réservés ? Parce que le commerce des Chinois et des Pakistanais n’est pas encore régi par une loi comme quoi ces derniers restent tout simplement des détaillants. Une explosion sociale est à craindre si jamais le pouvoir ne prend pas les mesures nécessaires », souligne encore le président de l’HAFARI Malagasy.