Les frais ont baissé

10/01/2013

Du jamais vu du coté d’Ambodivona. Malgré la hausse des prix du carburant, les coopératives du transport régional se trouvent dans l’obligation de baisser les frais de transport, surtout après les périodes des fêtes. Les voyageurs se font rares actuellement car le coût d’un déplacement en province est souvent hors de portée de toutes les bourses.

Pour la ligne FIMPIMA (Firaisan’ny Mpitatitra Malagasy) reliant Antananarivo à Diégo, le frais de transport est de 65.000 ariary. Mais en ce moment, les coopératives sont obligées de le baisser jusqu’à 50.000 ariary. « Malgré la hausse du prix du carburant, nous sommes dans l’obligation de baisser le frais de transport. Avec cette crise que traverse le pays on remarque que seuls ceux qui sont obligés de se déplacer en province, ont recours à notre service. Nous courons à notre perte mais nous ne pouvons pas non plus abandonner notre gagne pain malgré la perte enregistrée. Pour combler les recettes nous prenons des passagers sur la route d’Ambanja et d’Antsohihy », explique Lanto Rakotoarison, guichetier chez FIMPIMA. Tel est la situation pour Diégo mais le cas n’est pas isolé. La coopérative KOFMAD connaît aussi le même sort. Le frais Antananarivo –Toamasina a aussi connu une baisse, selon les explications d’un guichetier. « Le frais de transport pour Toamasina est normalement de 20.000 ariary mais vu la rareté de voyageurs, nous sommes obligés de le diminuer à 15.000 ariary, voire, jusqu’à 12.000 ariary. On peut donc déduire que le frais de transport dans les régions peur se négocier. A part le gas-oil, le prix des pièces détachées a aussi monté. Les pneus ont connu une hausse de 120.000 à 200.000 ariary ». Cette source n’a pas aussi oublié de mentionner que les frais proposés, ne dépassent pas les 50.000 ariary depuis 2005, malgré la fluctuation du prix du gas-oil et de l’essence.
Les infrastructures existant à la gare routière d’Ambodivona laissent à désirer, surtout en cette période de pluie. Les coopératives ne disposent même pas de parking et les guichets construits en bois sont maintenant en train de subir des dégâts. On peut donc imaginer les voyageurs qui, non seulement se trouvent malmenés par des rabatteurs, mais qui devront également patauger dans la boue. Ce lieu n’est pas digne pour l’emplacement de ces lignes nationales. Les voyageurs ne se sentent pas du tout en sécurité.