Accaparement de terrains par les riches

16/01/2013

Le litige foncier ne se présente pas seulement dans la région d’Analamanga. La région d’Antsinana est aussi touchée par ce fléau. Les riches ainsi que ceux qui ont du pouvoir accaparent les terrains, surtout ceux déjà mis en valeur. Dans cette affaire, la légalité a gagné face à la légitimité. Pour cause, les victimes ont perdus leur terrain de 11ha mis en valeur depuis des années.

Le litige foncier ne se présente pas seulement dans la capitale, ce phénomène prend aussi une certaine ampleur dans d’autres régions de Madagascar. A Ambodiatafana, dans le fokontany de Tanandava, commune rurale de Brickaville, un terrain de 11ha (Providence V, titre n°969-BC) est accaparé par un particulier. Jean Nirina Rafanomezantsoa, président national de l’HAFARI Malagasy explique. « Les victimes de cette affaire sont illettrés, ils ne savent ni lire ni écrire. L’HAFARI Malagasy a décidé de les prendre sous son aile pour que la légitimité ne soit pas remise en cause. Il se trouve que les locataires ainsi que la génération précédente ont déjà mis en valeur ce terrain de 11ha avant même l’acquisition de l’indépendance », et de rajouter que « sur cette terre se trouve 25 pieds de letchis ainsi que d’autres fruits, ce qui feraient certainement son atout par rapport à l’acheteur. Les habitants restent perplexes et impuissants face à la légalité des papiers administratives de l’acheteur ».
De la légalité à la légitimité
Les principes de légalité et de légitimité sont toujours au cœur du litige foncier. Selon encore cette source, la société a son rôle à jouer dans l’appui des victimes par rapport à sa légitimité de demeurer sur le terrain mis en valeur. Force est de constater que la légitimité se trouve toujours dans l’ombre de la légalité. Face à la loi, les victimes n’ont plus leurs mots à dire, de plus la plupart d’entre eux comme ce cas de Tanandava sont des personnes illettrées. Pour cette affaire, l’HAFARI Malagasy, avec les victimes lancent un appel aux tenants du pouvoir de voir de près la situation à Brickaville.