47% des Tananariviens en souffrent

25/01/2013

Une convention de partenariat de 5 ans, entre le ministère de la Santé et le groupe Sanofi, a été signée, hier dans le cadre de la prise en charge de la santé mentale à Madagascar. La situation à Madagascar se dégénère. 47% de la population tananarivienne présentent des troubles mentaux. A Mahajanga, le pourcentage est de 37%. Le changement brusque de mode de vie et le stress restent les facteurs les plus courants pouvant déclencher les troubles mentaux. La mobilisation pour les personnes souffrant de l’épilepsie et de la maladie mentale est encore très faible à Madagascar, contrairement à la maladie du SIDA, du paludisme ou encore de la tuberculose.

La situation s’annonce pourtant alarmante, d’après la ministre de la Santé publique, Johanita Ndahimananjara. « 47% des tananariviens sont touchés par des troubles mentaux. Presque tous les problèmes s’accumulent dans la capitale, un nombre important de personne est atteint du stress tandis qu’à Mahajanga, le pourcentage est de 37%. Cette perturbation du mécanisme du cerveau est facile à diagnostiquer et facile à guérir. Le coût des soins médicaux s’élève à 2 ou 3 dollars par an », explique le professeur Alain Tehindrazanarivelo. A cet effet, une convention de partenariat de 5 ans a été signée entre le ministère de la Santé publique et le groupe Sanofi, avec un financement de 150.000 euros. L’intervention s’étale dans 5 régions et 3 districts, à savoir Analamanga, Amoron’i Mania, Vakinankaratra, Sofia, Vatovavy Fitovinany.
Seulement 20 spécialistes
Il n’y a que 20 spécialistes en neurologie à Madagascar. Ce qui est nettement insuffisant pour environ, 22 millions d’habitants. D’après le ministre de la Santé publique, ce partenariat a pour objectif, d’offrir aux personnes présentant des troubles mentaux et d’épilepsie, et à la communauté, des soins de qualité et de lutter contre la discrimination dont ils font l’objet. A noter qu’à part la maladie, les malades ne bénéficient ni de l’aide ni de la protection de leur entourage. La famille des malades fait aussi partie des bénéficiaires de ce projet. Elle sera donc assistée pour la surveillance et le soin des malades. En tout cas, les familles des malades peuvent s’adonner à leurs occupations quotidiennes tranquillement.