En communion avec la famille de Michou

26/01/2013

Des milliers d’étudiants, tout blanc vêtus, ont commémoré le décès de Michou Razafindrazaka, une étudiante en sociologie violée et assassinée le 15 janvier dernier. Une marche silencieuse a été effectuée à l’occasion, hier. L’objectif est d’interpeller les responsables sur l’insécurité qui prévaut à l’intérieur même de l’université d’Antananarivo. Des milliers d’étudiants, des enseignants chercheurs, la société en général, tous habillés en blanc, ont effectué une marche silencieuse, hier à l’université d’Antananarivo. Ils ont par la suite déposé des fleurs à l’endroit où l’on a découvert le corps sans vie de Michou Razafindrazaka, une jeune fille de 16 ans, 3ème année en sociologie.

L’émotion étant à son comble, nombreux sont ceux qui ont pointé du doigt l’insouciance des responsables devant la situation qui devient de plus en plus préoccupante. Chreçant Rivo Raphael, le président des étudiants en sociologie a rapporté les revendications des étudiants concernant l’insécurité dans le campus. « Une sécurisation au niveau de tout le campus universitaire devrait être effectuée au plus vite. Il s’avère que les cités universitaires sont envahies par des intrus, ce qui ne fait qu’entretenir un climat d’insécurité au sein du campus. Des postes de garde devraient être mis en place dans divers endroits du campus. Les cités universitaires sont classées zone rouge surtout la nuit, ce qui est inadmissible pour un domaine pour étudiants. Dernièrement, une enseignante a été victime d’un vol à la tire à coté de la Faculté DEGS ». La présidence de l’université d’Antananarivo n’a pas encore donné ses points de vue concernant ces revendications.
Non à la violence
Désormais, une association créée par les étudiants en sociologie, a été mise en place suite à ces violences récurrentes. Les étudiants affirment qu’ils n’ont pas encore eu entre les mains, jusqu’à présent, les résultats de l’enquête. Ces violences se manifestent sous plusieurs formes, comme le viol, le vol ou le crime. La marche blanche de la journée d’hier n’est pas seulement faite en commémoration avec la victime, mais c’est également un signal de détresse adressé aux responsables. Les étudiants organiseront une autre manifestation le mercredi 06 février prochain, date anniversaire de Michou Razafindrazaka. Outre les grèves récurrentes pour retard au paiement des bourses et des salaires de l’administration et des enseignants, l’université d’Antananarivo est désormais classée parmi les zones à risque en matière d’insécurité.