Guéguerre entre marchands

29/01/2013

La chasse aux marchands informels est un phénomène devenu familier ces derniers temps. Après ceux d’Ampefiloha, c’est au tour des marchands informels de la Petite vitesse d’être chasser de leur place. La police communale est descendue sur les lieux, hier et a chassé les marchands informels, de la gare de Soarano jusqu’au croisement vers Isotry. La place servira désormais de parking de voitures sur les deux cotés. La circulation du coté de la Petite vitesse a été coupée durant quelques heures hier. En effet, la police communale est descendue sur le lieu et a chassé les marchands qui longeaient le trottoir de cette portion de rue.

Désormais, les deux cotés de la rue serviront de parking payant de 200 ariary l’heure. Narindra, une marchande concernée par cette expulsion explique. « Nous nous opposons à ce que ce lieu servira de parking pour voitures. Nous n’avons pas d’endroit où aller, c’est injuste que l’on donne de l’avantage aux propriétaires de ces voitures par rapport à notre gagne pain et notre misère ». Les avis divergent entre les marchands, ceux de l’intérieur du marché approuvent cette décision de faire un parking, les deux cotés de la rue. D’après les dires du délégué du marché, cette idée a vu le jour, grâce à leur sollicitation. « Nous avons encore 700 places disponibles à l’intérieur du marché. Les marchands informels et les marchands ambulants peuvent encore formuler leur demande pour l’obtention d’une autorisation d’occupation. Ils n’auront qu’à payer le ticket de marché de 500 ariary, une fois installés. Les marchands réguliers ne se sentent pas actuellement en rassurés. En effet, l’absence de parking, décourage les clients à venir s’approvisionner à la Petite vitesse. De plus, cette partie est déjà classé en zone rouge en matière d’insécurité », explique Rabemoraina Rakotonirina, chef de division au sein du marché de la Petite vitesse.
Qui seront les bénéficiaires ?
La chasse aux marchands ambulants ne date pas d’hier, sauf que cette fois ci, l’affaire prend une autre tournure. Après l’expulsion de ces camelots, toutes les places de la capitale seront transformées en parking payant de 200 ariary l’heure. Ceci est un partenariat public-privé, la Commune urbaine d’Antananarivo ainsi que le marché de la Petite vitesse sont les bénéficiaires. Cependant, force est de constater que toutes les voitures qui stationnent au parking, ne sont pas présentes pour emmener leurs propriétaires à faire seulement des emplettes au marché de la Petite vitesse, mais également à visiter les autres magasins qui longent cette portion de rue.