Incivisme rime avec irresponsabilité

30/01/2013

Après les pluies diluviennes de ces derniers temps, les habitants des bas quartiers de la capitale souffrent de la situation et essaient, tant bien que mal de vivre avec. En effet, la montée des eaux entre déjà dans leur quotidien, sans pour autant éveiller les responsables. A Andranomanalina, l’eau arrive au niveau des genoux dès qu’une petite pluie tombe. Réussir à traverser les sentiers dans les bas quartiers de la capitale relève d’un véritable exploit. Cela se fait toujours avec beaucoup d’adresses et acrobatie dès que la pluie tombe.

Pour le cas d’Andranomanalina, l’eau arrive déjà au seuil de la porte et quand il y a une plus forte pluie, l’eau peut monter jusqu’à la hanche. La situation est alarmante mais la population se résigne et considère cette montée des eaux comme un phénomène banal. Il se trouve que l’absence de curage du canal de 450 mètres qui traverse le quartier demeure le cœur du problème. Les canaux d’évacuation sont bouchés par les ordures et les sachets en plastique, empêchant l’eau de circuler librement. Les sentiers dans ces quartiers se trouvent souvent dans un état lamentable, ce qui empêche la libre et facile circulation des habitants. L’insalubrité dans ces lieux va certainement engendrer diverses maladies que les responsables s’en aperçoivent souvent trop tard, comme d’habitude.
Incurie de tous !
A part la montée des eaux, on constate aussi que le curage des canaux comme celui d’Andriantany est complètement négligé par les responsables. Les plaques de l’APIPA (Autorité pour la Protection contre l’Inondation des Plaines d’Antananarivo) ne sont que décoration. Ces plaques sont jonchées d’ordures et de jacinthes d’eau. Quand aux riverains du canal d’Andriantany, ils n’ont plus le choix. Ils doivent enlever eux-mêmes ces ordures par peur d’inondation si jamais les pluies tombent en abondance. Pourtant que les hauts responsables s’empressent de faire construire une route ou encore des escaliers qui ne présentent en aucun cas une urgence, sinon à des fins propagandistes, alors que le ravin du coté du lac Anosy ne fait pas l’objet d’une étude ou d’une réparation, à presque un mois de dégât. Peut-être qu’il serait temps pour les tenants du pouvoir d’apprendre à distinguer l’important de l’urgent.