La population, de plus en plus pauvre

01/02/2013

Depuis la crise qui frappe le pays, la vie quotidienne des ménages malgaches se dégradent de plus en plus. En effet, c’est durant cette transition que la pauvreté a touché plus de 80% de la population malagasy. On remarque aussi le développement de plusieurs activités informelles dues au chômage. Et le fléau naturel qui frappe le pays ne fait de corser l’addition. La réalité fait état d’une grande indigence avancée dans la contrée. Partout où l’on se trouve, la pauvreté, le désarroi et le dépit se lisent au visage de presque tous les gens qu’on croise. Il est marqué par une profonde angoisse et inquiétude d’un lendemain incertain. Le Malgache est en train de toucher le fond durant cette transition née d’un mouvement populaire qui se veut être du changement.

D’après le directeur des Statistiques des ménages (DSM) auprès de l’INSTAT, Hery Faniry Rakotomanana, « 76,5% des Malgaches ont atteint le seuil de pauvreté en 2010, ce qui signifie que 3 Malgaches sur 4 ne consomment plus comme il se doit. Cette pauvreté est surtout perceptible dans les domaines de l’éducation et de la santé. En principe, un individu devrait dépenser 2.350.000 ariary par an. Cette somme inclut les dépenses quotidiennes comme le loyer, l’éducation, la santé, les effets vestimentaires et encore tant d’autres ». Le résultat de l’enquête de l’INSTAT concernant les indices de la pauvreté à Madagascar devrait être publié vers la moitié de l’année.
Le Malgache touche le fond
Pour le CREM (Centre de Réflexion des Economistes de Madagascar), en cette année 2013, le seuil de pauvreté va toucher plus de 80% de la population malagasy et que la vulnérabilité des 20% restant peut augmenter assez vite si la situation politique actuelle persiste. A voir ce qui se passe, cette réflexion du CREM n’est pas du tout à écarter. On constate la formation de nombreux métiers informels. Les marchands informels poussent comme des herbes, de plus, la peur dans la ville se fait sentir de plus en plus à cause de l’insécurité grandissante. Et les jeunes versent actuellement dans la prostitution dès l’âge de 12 ans. Faut-il encore parler du port d’armes illicites qui met aussi en péril la vie des citoyens ?