L’incompétence accentue le chômage

06/02/2013

L’intégration des jeunes dans le monde du travail est souvent une démarche compliquée. En 2012, 60% des jeunes en âge de travailler sont restés au chômage à Madagascar. La crise socio-économique que traverse le pays y est pour quelque chose. Les jeunes se lancent activement vers l’élaboration de projets alors qu’ils ne disposent même pas de savoir-faire ni d’expérience en la matière. La créativité fait défaut et les jeunes ne se sentent pas capables pour une création d’emploi. Le rapport annuel de la Banque africaine de développement (BAD) en mai 2012, recense 60% des jeunes en âge de travailler à Madagascar, en chômage. L’incompétence des jeunes dans le monde du travail est parmi les facteurs qui ont causé ce chiffre.

« Les jeunes qui se trouvent à la tête des projets, sont parfois en manque d’expérience et de savoir-faire. Ils ne sont pas dotés de formation et d’expérience. Tel est le cas pour ceux qui ont déjà un emploi. Mais pour ceux qui sont encore en quête de travail, la création d’emploi ne fait pas partie de leurs perspectives d’avenir. Les jeunes malgaches s’empressent de devenir des employés plutôt que de fonder leur propre entreprise pour créer d’autres emplois. L’inadéquation des compétences nuit aux perspectives de création d’emploi », selon Alain Jacky Rakotoarison, directeur national de Suivi-évaluation des projets au sein du ministère de la Jeunesse.
224 000 jeunes au chômage
Cette crise que traverse le pays, a fait perdre beaucoup d’emplois. En effet, tous ceux qui se trouvent au chômage, sont dans l’obligation de chercher un travail mais ils ne possèdent pas toujours les qualifications exigées par les employeurs. Il ne faut pas oublier que le nombre de nouveaux jeunes diplômés ayant débarqué dans le monde du travail, était de 400.000 à 500.000 l’année dernière et 224 000 sur les 336 000 chômeurs recensés depuis la crise de 2009, sont des jeunes, d’après l’OIT. Ces jeunes ayant perdu leur emploi durant la crise, ne possèdent pas les qualifications requises dans le marché du travail. Par conséquent, ils mettent plus de temps à trouver un emploi, ce qui conforte de plus en plus ce taux de 60%. La situation des jeunes sans emploi vire déjà au rouge à Madagascar, mais que faire quand les entreprises privées censées les embaucher, se trouvent aussi en difficulté avec cette crise qui perdure.