Les producteurs tournent vers le marché extérieur

08/02/2013

La brigade anti-piratage a saisi 38 678 CD piratés l’année dernière, lors de sa descente inopinée, avec saisie de matériels et arrestation. Le marché malgache n’offre plus suffisamment d’opportunité pour les artistes malgaches à cause du piratage, la conquête du marché international reste la seule issue. Le marché malgache n’offre plus suffisamment d’opportunité pour les artistes, à cause de l’existence pillage d’œuvres artistiques. Pour cause, les producteurs sont à la conquête du marché extérieur, ils ne trouvent plus intéressant d’investir pour le marché malgache, infesté d’œuvres piratés.

Mboahangy Andriamihamisoa, directeur exécutif de Libertalia Music Records explique. « Nous avons commencé à entrer sur scène depuis le mois de mai 2012. Mais vu le contexte actuel, nous avons préféré plutôt creuser la scène internationale. Le marché malgache est infesté de pirates, ce qui est un réel danger pour tout investissement pour le marché local. Libertalia-Music Records est une structure de production musicale et de développement d’artistes, nous faisons en sorte que les musiques de Madagascar soient connues et reconnues sur la scène internationale. Pour y parvenir, nous investissons en amont dans tous les segments de la préparation des artistes pour que les talents s’épanouissent dans les spectacles de qualité », souligne-t-elle. Le Live Acoustique de Mika et Davis, le 1er octobre dernier au Dôme RTA, avec Libertalia-Music Records en collaboration avec Kanto Kintana Productions, fut la consécration pour eux de conquérir la scène internationale et tout ceci, avec une touche de professionnalisme inégalable !
Et la brigade anti-piratage ?
La brigade anti-piratage a saisi 38 678 CD piratés l’année dernière. Mais malgré une condamnation de 6 mois à 5 ans d’emprisonnement et d’une amende de 1 millions d’ariary à l’encontre des contrefacteurs, ces derniers ne reculent pas et exercent leur besogne en plein jour à Analakely ou encore dans d’autres lieux. Selon le chanteur Mika du groupe Mika et Davis, « l’assainissement du marché devrait être l’effort de tous. L’achat des œuvres piratées favorise la prolifération des pirates. Mais force est de constater qu’il s’agit déjà d’une pratique entrant dans le quotidien des consommateurs ». Les mesures déjà prises pour la protection des œuvres artistiques ne relèvent pas encore d’une importance capitale. Or, la vente des œuvres piratées constitue un vol manifeste. Les pirates exercent librement sans qu’aucune ne mesure soit prise, sinon quelques arrestations sporadiques. De plus, lors de ces arrestations, les cerveaux sont toujours épargnés.