L’accompagnement des médecins à la clé

09/02/2013

La plupart des Malgaches dans les zones rurales sont encore privés de vraies prises en charge sanitaire. On remarque une forte différence de couverture médicale dans le milieu urbain et dans le milieu rural. L’installation des médecins généralistes communautaires dans ces zones enclavées, permet aux 70% des Malgaches, de bénéficier d’un soin approprié à leur maladie. La journée de la médecine générale communautaire par l’ONG Santé Sud Madagascar s’est tenue hier. Les médecins présents durant cette journée ont pu échanger leurs expériences mais aussi leurs vécus dans ces zones.

La médicalisation des zones rurales demeure encore un vrai problème à Madagascar et ceci pour différentes raisons. Le Dr Clément Razakarison, directeur de l’ONG Santé Sud Madagascar explique. « L’accès aux soins dans les zones rurales est encore faible à Madagascar. En effet, l’enclavement et l’isolement constituent des obstacles majeurs. Les infrastructures dans ces milieux sont des barrières pour que les Malgaches puissent recevoir les soins adéquats à leur maladie. Mais à part les infrastructures, les médecins ont aussi leur part de responsabilité par rapport à ceci. Les patients ont besoin d’une attention particulière, ils ont aussi besoin de se mettre en confiance. Santé Sud Madagascar a mis en place un accompagnement pour faciliter l’installation des médecins en zones rurales », souligne t-il.
472.000 bénéficiaires
Cette couverture sanitaire tend sur 7 régions dont Sofia, Boeny, Bongolava, Analamanga, Vakinankaratra, Atsimo Andrefana et Haute Matsiatra. Le témoignage du président de l’Association des médecins généralistes communautaires (AMGC) ne fait que prouver la vulnérabilité de la santé des Malgaches dans les zones enclavées, surtout au niveau des enfants. « Je suis médecin à 70 km de Tsiroanomandidy et la plupart des enfants de moins de 5 ans souffrent de l’Infection Respiratoire Aigue (IRA). On a aussi recensé 18 cas suspects de peste mais la diarrhée et le paludisme ne sont pas aussi en reste », fait-il remarquer. A titre de remarque, chaque médecin communautaire prend en charge en moyenne 8000 habitants dans son aire de responsabilité, ce qui représente au moins 472.000 bénéficiaires.