Des fabricants informels comblent le vide

14/02/2013

Le nombre de taxi formel dans la capitale est de 8000 environ. On constate pourtant que les lanternes utilisées par ces taxis se sont déjà dans un piteux état. La direction du Déplacement urbain (DDU) auprès de la CUA, prévoit déjà un renouvellement de ces lanternes usées ou cassée, mais ceci à une date encore indéterminée. En attendant, nombreux propriétaires de taxis achètent leur lanterne chez des fabricants informels avec un prix sacrifié de 10.000 ar à 15.000 ar. Les lanternes des taxis qui roulent dans la capitale se trouvent dans un état lamentable. En effet, la direction du Déplacement urbain (DDU) a suspendu la distribution des lanternes de taxi depuis quelques années déjà. Hanitriniony Nomenjanahary Andriamiasaina, directrice du Déplacement urbain explique. « Pour le moment, nous avons arrêté l’émission des licences depuis l’année 2010.

De ce fait, nous ne distribuons pas non plus de lanternes de taxi. Ceci dit, tous les taxis qui circulent dans la capitale avec des lanternes différentes de celui de la DDU sont classés parmi les clandestins. Les taxis à Antananarivo se comptent au nombre de 8000 environ. Pour cause, nous faisons en sorte de régulariser ceux qui existent déjà avant d’en rajouter d’autres. Seuls, ceux qui auront les lanternes vétustes ou cassées, auront le privilège d’en avoir lors d’une opération que nous allons organiser incessamment ».
On attend la suite
Les chauffeurs de taxi, quant à eux, s’impatientent et ne peuvent pas attendre plus longtemps car ils ont besoin de travailler. Mamy, un chauffeur de taxi qui a perdu son emploi lors de cette crise, ne peut plus attendre cette opération de la DDU et compte bien faire les choses à sa manière. « Mes lanternes sont cassées depuis pas mal de temps, par contre la direction du Déplacement urbain m’annonce que les stocks sont épuisés et qu’elle ne peut plus fournir de lanternes aux chauffeurs. Ceci dit, je me trouve dans l’obligation d’aller chez des fabricants informels et le tour est joué, avec 10.000 ariary seulement. Certes, elle n’est pas translucide comme l’originale mais je n’ai pas le choix, vu que j’ai des bouches à nourrir. D’ailleurs, je ne travaille plus la nuit à cause de l’insécurité ». Son cas n’est pas isolé, mais la DDU prévoit déjà de faire un assainissement au niveau du marché noir des lanternes ainsi que des taxis clandestins. Le marché noir des licences est aussi en vogue actuellement, avec 1 millions d’ariary environ contre 1.400.000 ariary à la régulière. La DDU a du pain sur la planche afin d’éradiquer la clandestinité de ces taxis. En effet, on n’est pas au bout de nos surprises quand on voit des taxis immatriculés TAV, qui roulent en ville avec une licence, alors que la DDU confirmait que la direction a déjà suspendu la remise de licence depuis deux années déjà.