17 milliards d’ariary de fonds nécessaires

25/10/2012

Suite à la manifestation des étudiants à l’université d’Antananarivo mardi dernier, un déballage s’est fait entre la présidence de l’université et les étudiants hier. Les malaises de l’université relèvent de l’insuffisance du budget de fonctionnement qui constitue un inconvénient important pour le bon déroulement de l’année universitaire. Des mesures seront prises à l’encontre des meneurs de grève car des casses ont été commises au terminus des taxibe à Ankatso, mardi dernier. Les étudiants et la présidence de l’université ont effectué un déballage relatif à la cause des malaises qui planent

à Ambohitsaina depuis quelques temps.De son coté, le président de l’université d’Antananarivo, Abel Andriatsimahavandy, a soutenu. « L’université d’Antananarivo rencontre un important problème financier en ce moment. En effet, le budget de fonctionnement s’élève à 17 milliards d’ariary, pourtant, 3,2% seulement sont entre nos mains en ce moment. Le retard de paiement des bourses d’études constitue, en effet la source de conflit à l’université d’Antananarivo, ce qui a d’ailleurs été la cause de la manifestation des étudiants mardi dernier. Il est à noter que pour la filière Agronomie, par exemple, 8 millions d’ariary sont nécessaires pour un trimestre. Les étudiants auront leurs bourses d’études d’ici la fin de la semaine ». Et d’ajouter que « pour le moment, l’université fonctionne grâce aux droits d’inscription des étudiants. A la prochaine année universitaire, nous avons prévu d’augmenter de 10.OOO ariary les frais d’inscriptions. Les étudiants ont déjà versé cette somme à la caisse de l’université. Mais après diverses négociations avec les responsables, il a été décidé que cette somme de 10.000 ariary sera rendue aux étudiants mais jusque là, quelques établissements gardent bien encore au chaud cette somme ».
Mettre le point sur le I !
De leur coté, les étudiants ont tenu, eux aussi, à mettre les points sur le I quant aux promesses non tenues des responsables. « Nous n’allons plus fléchir. On nous a promis le paiement de nos allocations cette semaine. Nous attendons jusqu’à vendredi et passée cette date, nous prendrons d���autres dispositions », précise Manoa Ratovomaherison, président des étudiants de la faculté des Lettres et sciences humaines). Les étudiants haussent le ton et l’Etat ne joue pas franc jeu et ne tient pas ses promesses. Pourquoi ne pas faire un grand déballage sur la situation financière du pays, pour éviter de telles méprises et malaises ? Le peuple réclame la transparence au niveau des finances publiques. Les contribuables dénoncent toutes formes d’abus et de détournement de leurs argents. Comme le malheur des uns fait le bonheur des autres, le président de l’université a aussi lancé un appel aux commanditaires de ces manifestations estudiantines. « Des personnalités de renom se cachent toujours derrière les meneurs de grève comme celle-ci. Au lieu de soutenir de telle perturbation, pourquoi ne pas tout simplement accorder un fonds à la caisse de l’université et chacun y gagne ? », conclut-il d’un ton ironique.