3618 personnes pour 2 tentes

20/02/2013

La montée des eaux touchent une grande partie de Madagascar. Dans le fokontany d’Andavamamba Anjezika I, on compte 3618 sinistrés, entassés dans les deux tentes livrées par le fokontany. Un débordement est à craindre si jamais la situation ne sera pas réglée au plus vite. Les épidémies ne sont pas à écarter. Jusqu’à présent, les autorités n’ont effectué aucune une descente sur les lieux. L’inondation ne menace plus que les bas quartiers de la capitale, la situation s’empire déjà depuis le week-end dernier. A Andavamamba Anjezika I, 856 ménages avec 3618 personnes, sont frappés par l’inondation.

La présidente du fokontany Arisoa Ravozanany explique. « Nous n’avons que deux tentes pour l’instant, la situation ne nous permet donc pas de loger toutes ces personnes dans ces tentes. Nous avons déjà fait une demande pour avoir d’autres tentes auprès des responsables, mais vue la situation qui prévaut, nous ne pouvons plus attendre, les circonstances étant critiques. La plupart de ces sinistrés vivent à proximité, voire au beau milieu des rizières. De ce fait, il n’y a plus d’accès pouvant mener à leurs habitations, car tout est inondé. La cause de cette situation est prévisible. Insuffisance de canaux d’évacuation, constructions illicites d’Andohatapenaka qui empêchant l’eau de circuler librement. La hauteur des eaux actuelle ne permet à ces sinistrés de regagner leurs maisons qu’au mois d’avril. Des épidémies ne sont pas encore à déplorer, mais l’irritation des espaces entre les membres des sinistrés à cause de l’humidité reste le plus fréquent ».
Arrêt des cours
Si telle est la situation dans la capitale, dans le district de Nosy Varika, cela fait déjà une quinzaine de jours que les élèves ont manqué les cours. En effet, le pont qui relie Nosy Varika des autres communes a aussi été coupé, empêchant les enfants de rejoindre l’école. Quant aux paysans, ils ne peuvent plus vaquer à leurs occupations. Des milliers d’hectares de rizière sont inondées. Dans le district de Miandrivazo, 5 personnes sont portées disparues en deux jours à cause de la démolition d’une digue que la population essaie tant bien que mal à boucher provisoirement à l’aide de sacs de sable. Ce ne sont juste que des exemples mais force est aussi de constater que le curage des canaux d’évacuation dans la capitale n’entre pas encore dans la priorité des responsables sans parler de l’incurie qui règne.