Un arnaqueur mauricien, « Wanted »

05/03/2013

Les agences de placement poussent comme des champignons dans la capitale. Elles opèrent au grand jour comme des professionnels dans le métier pour appâter ceux, à la recherche d’un emploi. 400 personnes environ ont été victimes de cette arnaque. Elles ont effectué un sit-in devant une agence de recrutement pour l’île Maurice, samedi dernier. On leur a soutiré la somme de 300.000 ariary chacun, promis un salaire de 600.000 ariary par mois. Le Mauricien responsable de cette agence a déjà pris la fuite il y a quelques jours. Ils ont été arnaqués à 300.000 ariary chacun et un salaire de 600.000 ariary par mois une fois arrivée à destination.

La pauvreté et le chômage sont parfois les causes qui incitent quelques étrangers à profiter de la situation dans la grande île. Ils ne se cachent plus et se dévoilent au grand jour pour soutirer le maximum d’argent possible à ceux qui sont déjà au bord du gouffre. Une fois leurs méfaits accomplis, ils prennent la poudre d’escampette. Samedi dernier, des employés malgaches, près d’une centaine, ont effectué un sit-in devant une agence de recrutement et de formation dénommé « JDS » sis à Talatamaty. D’après ces employés, un certain Jacques Henri Veerafam se trouve à la tête de cette agence de recrutement mais ce Mauricien a déjà disparu de la circulation depuis quelques jours, quand ces employés se sont organisés pour revendiquer leurs droits. « En janvier 2012, il nous a recruté pour un emploi à Maurice. A cette époque, il nous a demandé de payer 300.000 ariary chacun. Les papiers étaient à notre charge et bon nombre d’entre nous ont déjà en main son passeport. Le départ était prévu le 17 mars 2012, mais ceci a été reporté pour le 15 avril puis le 30 mai. Une fois ces dates expirées, il nous a ensuite demandé de rassembler une nouvelle fois nos dossier et le départ a été prévu pour le mois de juin, puis le mois de juillet, mais au final, rien. Les 4 secretaires de cette agence ont grossi le rang des victimes, vu qu’elles n’ont pas encore perçu leur salaire du mois de février », explique le représentant de ces travailleurs.
L’arnaqueur reste introuvable
Ces Malgaches seront recrutés pour une zone franche, avec un salaire de 600.000 ariary par mois. Cela fait déjà un an qu’ils attendaient, mais à l’heure actuelle, ils demandent le remboursement de la somme de 300.000 ariary, sans parler des pertes de temps et de l’abus de confiance de ce Mauricien. Ils sont déjà allés déposer une plainte auprès de la gendarmerie de Talatamaty, mais sans succès. « Les gendarmes nous ont seulement dit d’attendre et de rester dans les parages de l’agence, vu qu’il y a de fortes chances que ce Mauricien retournera dans le coin », martèlent-ils. Le chômage ainsi que la pauvreté incitent les Malgaches à se sacrifier, quitte à quitter son pays. On constate pourtant qu’ils ne bénéficient même pas d’une connaissance du pays d’accueil, ne serait-ce que pour la langue, un outil incontournable pour se communiquer. Pour ce jour, ces travailleurs, accompagnés des 4 secrétaires de l’agence, ont prévu aller à l’inspection du travail et décident de traquer l’arnaquer.