L’enseignement est de nouveau en danger

07/03/2013

Le syndicat des enseignants, Sempama tire de nouveau la sonnette d’alarme sur l’existence d’un parti politique dont les responsables obligent les enseignants à adhérer à ce parti qu’est l’UNDD. Le monde de l’enseignement est de nouveau confronté à un danger, selon les membres du syndicat des enseignants regroupés au sein du Sempama. Le président national, Claude Raharovoatra, explique. « Nous avons de nouveau remarqué une nouvelle forme d’intimidation des enseignants. En effet, le ministre de l’Education nationale, Régis Manoro contraint les enseignants à s’intégrer dans son parti politique UNDD.

Il a déjà effectué des tournées en province et prétend être le secrétaire général de ce parti politique, si c’est Emmanuel Rakotovahiny qui en est le président. Ce parti se serait également pris pour représenter le [vrai] Sempama. Il aurait informé tous les proviseurs des lycées de leur passage en province, ce qui aurait perturbé les cours, vu que les établissements scolaires seraient obligés d’évacuer les élèves et réunir les enseignants pour accueillir les [deux hommes forts] de l’UNDD ». Toujours d’après le président national du Sempama, même les lycées de la capitale sont soumis à cette forme de répression.
Une vraie machination !
La revendication syndicale menée par le Sempama arrive déjà à son premier anniversaire mais, vue la tournure de la situation, on ne peut pas exclure la possibilité d’une nouvelle perturbation dans le monde de l’enseignement, notamment pour les examens officiels. La politisation de l’administration n’est pas chose nouvelle sauf que cette fois, c’est l’avenir des étudiants malgaches qui est en jeu. Cette crise est une crise dans la crise. Face à ce trouble et ce bras de fer entre les syndicalistes et l’Etat, il n’est pas étonnant que le niveau scolaire des enfants malgaches est très faible, comparé à celui des autres pays. En attendant, aucun responsable du gouvernement n’a tenté de mettre un terme à cette situation qui ne fait que démolir l’ensemble de l’enseignement à Madagascar. Le Premier ministre devrait voir cette situation de très près et ne pas laisser le champ libre à ces deux hommes de l’UNDD.