Les Zanak’i SOFIA montent au créneau

11/03/2013

Non aux arrestations ! Tel est le mot d’ordre des Zanak’i SOFIA, face à ces vagues d’arrestation consécutives à l’affaire qui a défrayé la chronique la semaine dernière. Les natifs de SOFIA se sont manifestés et réclament la mise en liberté des 16 personnes incarcérées lors de cette affaire et l’arrêt des poursuites. Devant l’ampleur que prend l’affaire du meurtre de sœur Marie Emmanuelle Helesbeux, notamment, concernant l’arrestation de certains manifestants, les natifs de SOFIA, regroupés au sein de l’association SOFIA Miray, ont manifesté leur désolation.

Le président du comité de solidarité et de vigilance de la région SOFIA, Patrice Beatrifina souligne en quelques lignes le point de la situation ainsi que l’apport du SOFIA Miray dans cette affaire. « Certes, le gouvernement malgache a déjà fait le nécessaire ou presque, pour apaiser la colère de la population mais ce n’est pas encore suffisant. Toujours selon notre source, « la région de SOFIA est encore très à cheval sur le respect des us et coutumes. Le gouvernement aurait du discuter avec les notables de la région pour éviter toutes contestations. Maintenant que la situation s’est dégénérée, l’Etat devrait cesser les poursuites et libérer de suite les 16 personnes incarcérées la semaine dernière ». A noter que d’après encore cette source, des arrestations continuent actuellement à s’opérer dans le district de Mandritsara.

Manque de tact !
Le meurtre de sœur Emmanuelle a fait couler des larmes dans le district de Mandritsara. Les 3 présumés coupables ont été transférés dans la prison de Tsiafahy à Antananarivo, ce qui n’a fait qu’envenimer la situation déjà tendue. En effet, la population en colère réclame l’application de la « loi du talion » sur les 3 meurtriers. Elle veut une justice populaire car, très souvent, dans cette région la plupart des criminels retrouvent très vite la liberté, selon encore les explications de ces natifs de SOFIA. Les quelques représentants du gouvernement venus sur le lieu, inconscients de la gravité de la situation, comptaient faire taire la population par le biais d’un don de quelques têtes de zébu et quelques enveloppes. Maintenant que le mal est fait, on espère une démarche plus intelligente et coopérative de la part de l’Etat avec les notables de la région, sinon ce mouvement populaire risquerait bien de s’étendre dans d’autres régions vu la facilité avec laquelle, lorsqu’il s’agit de manifester son désapprobation, la population se regroupe très vite.