6 plaintes par mois

15/03/2013

La police des Mœurs et de protection des mineurs enregistre actuellement 6 plaintes pour fugue par mois, soit une fugue tous les 5 jours. Les adolescents de 14 à 17 ans sont les plus touchés par ce phénomène. Ces jeunes fugueurs n’agissent pas isolément. Ils agissent en groupe la plupart du temps et se rencontrent parfois dans un établissement scolaire. La fugue ne concerne pas uniquement les pays développés. À Madagascar, ce phénomène tend petit à petit à prendre de l’ampleur. La police des Mœurs et de protection des mineurs arrive à enregistrer 6 fugues environ en un mois.

Le commissaire Marcel Zandry apporte de plus amples informations. « Nous enregistrons une plainte tous les 5 jours. En effet, ces fugueurs sont âgés entre 14 et 17 ans et la gent féminine est la plus concernée. Les cas les plus fréquents sont ceux des groupes d’amies qui se rencontrent dans une boîte de nuit mais une fois surpris par le couvre-feu à la maison, ils ont peur de rentrer chez eux et cherchent d’autres endroits où se refugier. Parfois ces adolescents se trouvent aussi devant le fait accompli une fois qu’ils ont dépensé leurs frais d’études et n’osent pas rentrer chez eux. Mais vu qu’ils sont habitués au confort de la maison, ils regagnent d’eux-mêmes le foyer, le ventre vide », explique le commissaire.
Education parentale
Pas plus tard que la semaine dernière, la fugue de deux collégiens de l’école Saint François Xavier Antanimena a fait couler beaucoup d’encre. Il ne faut pas non plus oublier que les fugues plus longues risquent d’amener vers une véritable errance chez certains jeunes. Les parents sont parfois trop occupés par leur travail qu’ils ne leur arrivent plus à s’occuper de leurs enfants qui sont en total symbiose avec la jeunesse. Mais les médias ont aussi leur responsabilité et leur rôle dans l’éducation de ces jeunes. On ne sait si le ministre de la Communication est trop occupé à faire de la politique, toujours est-il qu’il n’y a pratiquement plus maintenant de contrôle sur les émissions télévisées notamment de certains films à caractère pornographique ainsi que les films ou émissions qui attisent le feu de la folie de ces adolescents.