Les écoles primaires publiques à la traîne

21/03/2013

La célébration de la journée de la francophonie s’est déroulée hier. Pour Madagascar, l’usage de la langue française n’est pas évident pour toutes les écoles du territoire malgache. Pour les écoles primaires publiques, le français ne figure parmi les matières enseignées qu’à partir de la classe de 9ème, alors que dans les écoles privées, les élèves apprennent le français dès la maternelle. L’usage de la langue française comme outil d’enseignement n’est pas le même pour les écoles privées que pour les écoles publiques.

« Les élèves dans les établissements publiques n’utilisent cette langue qu’en CE (classe de 9ème). En classe de CP (CP1 et CP2) la langue maternelle reste l’outil d’enseignement utilisé. Toutefois, les élèves sont déjà initiés petit à petit, ne serait-ce que pour les objets et les éléments qui l’entourent ou qui concernent son propre corps », explique Razafimpanana, une enseignante à l’EPP Mahamasina-Est. Elle n’a pas oublié non plus de mentionner qu’à cause de ce léger retard, les élèves ont parfois du mal à s’exprimer en français, bien qu’ils arrivent, tant bien que mal comprendre une conversation en français.
Aucun suivi !
En effet, le taux net de scolarisation en classe primaire n’est plus que 73,4% en 2010 contre 83,3% en 2005. Près de 700.000 enfants sont sortis du système scolaire entre le CP1 et le CM1 (UNICEF). Vu le nombre d’élèves qui quittent le système scolaire, on pourrait déjà avoir une idée sur le niveau de leur français, une fois dans le milieu professionnel. Mais toujours dans le cadre de l’utilisation de la langue française dans l’enseignement, on constate aussi que ce ne sont pas toutes les écoles d’expression française qui font uniquement usage de cette langue pour enseigner ou pour se communiquer. Bon nombre d’enseignants dans ces écoles dites d’expression française continuent de se parler en langue malgache. Ils oublient parfois que si les parents envoient leurs enfants dans ces écoles, c’est pour que leurs petits puissent parler et comprendre facilement le français. Des instituteurs ne s’abstiennent même pas de dispenser les cours en langue malgache. Les écoles privées poussent comme des champignons dans la capitale et les responsables sont priés de voir de près la pédagogie appliquée et les conditions dans lesquelles, elles évoluent !