10.000 ariary l’heure

03/04/2013

On compte 36 élèves autistes à Madagascar dont 26 à Antananarivo, 7 à Toamasina et 3 à Antsiranana. Ce nombre est exhaustif en raison de la scolarisation très couteuse de ces enfants. Celle-ci va de 10.000 ariary l’heure, voire plus. Ces enfants souffrent des troubles du développement humain qui se présente de différentes manières. A Madagascar, il n’existe pas encore d’établissements spécialisés ni de spécialistes qui prennent en charge ces enfants. La plupart d’entre eux souffrent encore d’une exclusion au niveau de la société. Une rencontre entre les parents et les éducateurs d’enfants autistes a eu lieu hier à l’Hôtel de Ville Analakely.

L’autisme est fort peu connu à Madagascar si elle est considérée comme un problème de santé publique à l’étranger. Ce trouble grave du développement cérébral est génétique mais il existe bel et bien à Madagascar. La prise en charge des enfants autistes reste toutefois la grande difficulté que les parents devraient face car ils sont contraints de payer 10.000 ariary l’heure sur un total de 40 heures par semaine. Vola Raveloarison, mère d’un enfant autiste âgé de 9 ans résume en quelques lignes la situation propre à tous les autres enfants autistes. « J’ai découvert le déclic quand il avait 2 ans. A cet âge, j’ai découvert que mon enfant présente des retards sur son développement psychique. Il n’a pas le même comportement que les autres enfants du même âge. Tout comme les autistes, il est inapte à établir des relations avec autrui, ce qui implique aussi son langage retardé. A part le trouble de communication, il présente également des anomalies perceptives, surtout auditive ».
Zéro spécialiste
A Madagascar, il n’existe pas encore de spécialistes qui s’occupent des autistes. Les éducateurs sont répartis dans différents centres mais ils ne sont pas des spécialistes. Les parents et les formateurs devraient être formés ensemble pour qu’ils puissent coordonnées leur charge. Les autistes ne devraient pas être isolés. Au contraire, il faudrait les mélanger avec les autres enfants « normaux » pour qu’ils puissent imiter leurs gestuels même si les autistes n’apprécient pas trop de jouer et de se mélanger avec les autres enfants. La sensibilisation de la société entre aussi dans le combat de ces parents qui souhaitent inscrire leurs enfants dans les établissements scolaires ordinaires mais qui se trouvent par la suite rejeter par les autres parents. Une journée de sensibilisation à l’autisme a été effectuée, hier à l’Hôtel de Ville d’Antananarivo avec l’ « Association Malgache pour l’Autiste ».