Une autre forme d’apprentissage

09/04/2013

Les collectionneurs se plaignent de ne pas avoir un espace ouvert au grand public pour exhiber leurs collections. Durant trois semaines, Rivoniaina Rija Rakotomalala exposera au Tahala Rarihasina des timbres, des bibles ainsi que ses œuvres poétiques. Pour cette édition, le public pourrait apprécier le billet de banque malgache utilisé en 1892. En majorité, ce sont les étrangers qui constituent ses principaux clients. Rivoniaina Rija Rakotomalala expose ses collections au Tahala Rarihasina depuis hier jusqu’au 28 avril.

Non seulement c’est une passion mais aussi une éducation pour les visiteurs qui pourraient puiser des informations à travers les objets exposés. « Cela fait déjà 25 ans que je collectionne des timbres, des journaux, ainsi que des poèmes. Mais ce qui différencie cette édition des précédentes, c’est que cette fois, le public pourrait voir le billet de banque malgache qui datait de 1892. En tant que poète, je mets à la disposition des lecteurs durant cette exposition, les livres contenant mes poèmes : Misy Andriamanitra, Tsiambaratelo, Mankalaza Anao aho ou encore Feom-bahoaka. Jusqu’à présent, j’ai pu collectionner 400 à 500 bibles, à part les diverses objets».
Inexistence de musée
Mais le point commun qui limite l’épanouissement de tous les artistes repose sur l’absence de musée pour étaler les œuvres des artistes ou des collectionneurs. Le ministère de la Culture et du patrimoine n’accorde pas un intérêt particulier aux artistes plasticiens ou ceux qui ont besoin d’un espace pour s’affirmer. De plus, sans l’initiative des artistes comme Rivoniaina Rija Rakotomalala, la génération actuelle ne saurait jamais l’histoire du passé. À défaut de musée qui s’ouvre en permanence au grand public, il est difficile pour les exposants de s’affirmer. Joindre l’utile à l’agréable, tels sont les mots d’ordre des collectionneurs.