Beaucoup de non-dits !

28/04/2013

notamment pour les parents. Le district d’Ankazobe a été, il y a quelques mois, le théâtre d’un viol et la victime fut enceinte. Il y a quelques jours, elle a accouché de son enfant. Le violeur n’est autre que son professeur qui a écopé d’une peine de 5 ans d’emprisonnement ferme. Pourtant, n’étant pas satisfaits du verdict, les parents de la victime ont porté l’affaire devant la cour d’appel et ont sollicité l’aide de la plateforme « Hafari Malagasy » pour la préparation des dossiers. Rappel des faits : dans le district d’Ankazobe, un enseignant a violé son élève de 12 ans. Cette situation a duré près de 3 ans, qu’à la fin, la fillette tomba enceinte et venait d’accoucher d’une petite fille le 07 avril dernier.

Les parents ont porté l’affaire devant le tribunal et ont réclamé des dommages-intérêts de 600.000 ariary. Jean Rakotoarivelo qui n’est autre que le père de la fille relate les faits en quelques lignes. « Cet enseignant est marié légalement et il a 7 enfants. Il a profité de l’ingénuité de ma fille et lui a captivée en lui donnant des billets de 2000 ou 1000 ariary à l’école. Et puis, il y a eu des relations charnelles entre eux. Cela a duré trois années environ et ma fille tomba enceinte par la suite. Elle a toujours essayé de cacher son ventre mais nous avons fini par apprendre la vérité. Nous avons porté plainte et avons demandé une somme de 600.000 ariary à titre de dommages-intérêts. Néanmoins, il écope d’une peine de 5 ans d’emprisonnement ferme ce qui est tout à fait normal pour son statut d’enseignant. Mais nous sommes choqués du verdict du tribunal qui ne nous a accordé que 200.000 ariary. Mais nous exprimons tout de même notre satisfaction sur la peine d’emprisonnement ».
Osez porter plainte !
Les responsables au sein d’un hôpital affirment que les auteurs des viols commis sur les mineurs entre 12 et 13 ans sont toujours des individus de son entourage. Le viol incestueux est très fréquent dans ce cas. Pour le cas de viol sur les mineurs, la justice malgache est très sévère et 70 à 80% des auteurs de viols sont toujours punis d’une peine d’emprisonnement. Pour le cas de cette fillette, Jean Nirina Rafanomezantsoa le président de la plateforme HAFARI explique que le viol est un sujet tabou et bon nombre de parents préfèrent encore garder le silence, ce qui fait que bon nombre d’abuseurs se trouvent encore en liberté. Puisque cette jeune fille d’Ankazobe se trouve encore dans la capitale, le HAFARI Malagasy prendra désormais en main sa situation et compte dotée d’un avocat la famille pour le suivi de ce dossier à la cour d’appel. La plateforme prendra aussi en charge la réinsertion sociale de la jeune fille.