En voie de disparition

29/04/2013

En cette semaine consacrée à la lecture, la place de l’esplanade Antaninarenina ne se déserte pas. Bien que la lecture intéresse beaucoup de personnes, le pouvoir d’achat de tout un chacun ne leur permet pas d’acquérir des livres qu’en dehors des foires. Si les « Nouvelles » intéressent le plus les lecteurs, on remarque pourtant que l’éventail des livres malgaches proposé sur le marché est encore très restreint, ce qui empêche les lecteurs d’avoir de plus grand choix. Bien que les livres malgaches intéressent les lecteurs, on remarque pourtant que seuls, les lecteurs du troisième âge sont les plus intéressés. A cause de la variété des livres très restreinte, le choix est très limité et les lecteurs n’ont droit qu’aux mêmes livres dans les librairies ou durant les foires comme celle-ci.

Selon le Dr Oliva Ramavonirina, ethnolinguiste à l’académie malgache, « les Malgaches aiment lire mais les moyens financiers des écrivains pour l’édition des livres restent toutefois très faible. Les livres vendus sur le marché ne répondent pas aux attentes d’un public large, ils sont plutôt axés sur la pédagogie. Les étudiants en classe primaire et secondaire sont ceux qui ont le plus besoin des livres malgaches ».
Nouvelle technologie
Le développement des technologies nouvelles figure aussi parmi les facteurs qui ont détruit cette passion pour le livre et la lecture. Selon toujours cette source, les livres malgaches manquent d’images illustratives, celles que les jeunes trouvent dans des magazines étrangères. Les images parlent d’elles-mêmes et sont beaucoup plus expressives que les textes. Les auteurs malgaches manquent d’innovations et ne sont pas attentifs aux attentes des lecteurs, ce qui fait qu’à chaque salon ou à chaque évènement réservé pour les livres et la lecture, on tombe toujours sur le même genre de livre. Bref, durant la semaine consacrée aux livres, les vendeurs se sont rendu compte que les Malgaches aiment lire mais c’est le pouvoir d’achat qui ne leur permet pas d’en acheter. Les « nouvelles » sont très prisées et très recherchés mais il est très rares d’en trouver dans les librairies, pareil aussi pour les bandes dessinées malgaches.