Toujours bafoués !

02/05/2013

Les droits des travailleurs malgaches sont encore bafoués. Bien que la journée d’hier a été déclarée chômée et fériée, bon nombre de magasins chinois qui se trouvent à Behoririka, ont encore ouvert leurs portes de 8h à 17h30.

En outre, les vendeuses dans les boutiques chinoises de Behoririka ne bénéficient pas d’une prise en charge en cas de maladie ni d’heures supplémentaires durant les jours fériés comme celui de hier, avec un maigre salaire allant de 70.000 à 100.000 ariary par mois. Les problèmes que traversent les travailleurs malgaches au niveau national ou à l’échelle internationale, prennent actuellement une certaine proportion par rapport à ce qui se passait, il y a quelques années. Les travailleurs migrants ne bénéficient même pas d’une prise en charge sur place en cas de détresse. La crise que traverse le pays depuis presque 4 ans déjà a fait perdre beaucoup d’emplois. Mais il ne faut pas non plus nier que ceux qui ont une poste, vivent aussi dans l’instabilité : les salaires ainsi que les conditions de travail ne répondent pas du tout aux besoins de tout un chacun. A Madagascar, le salaire minimum devrait être de 400.000 ariary si l’on se réfère au coût de la vie. Il se trouve pourtant que bon nombre de ménages vivent encore d’un salaire misérable qui ne répond même pas aux 5 besoins fondamentaux d’un travailleur : santé, loyer, transport, loisirs ainsi que nourriture. Le salaire minimum est à 108.000 ariary en ce moment et avec ce qu’ils perçoivent, les salariés ne peuvent même pas satisfaire ces 5 points vitaux. La solidarité entre travailleurs fait défaut et chacun se suffit à lui-même. A cause de ceci, les revendications syndicales n’ont pas toujours apporté leur fruit. Les travailleurs domestiques quant à eux, sont les plus touchés par ce fléau. Il est quasiment impossible pour l’inspection du travail de visiter les ménages où il y a des gens de maison pour contrôler leurs cas.