32% des femmes en sont consentantes

07/05/2013

La lutte pour l’égalité de genre est un combat de longue haleine. La femme ne sera jamais l’égale de l’homme, physiquement. Néanmoins, les responsabilités sociales des hommes et des femmes devront être traitées sur le même pied d’égalité. Selon l’Instat, 55% des femmes étaient victimes de violences domestiques en 2007. Curieusement, 32% des femmes de 15 à 19 ans pensent que l’homme a le droit de porter la main sur sa femme. Durant trois jours, l’Unesco va effectuer un atelier de pour officialiser le projet mais aussi pour élaborer des modules d’enseignement et des outils de formation sur l’égalité de genre au niveau de l’enseignement supérieur

Jusqu’à maintenant, les 6 universités de Madagascar ne bénéficient pas encore d’un module réservé à l’égalité de genre. L’égalité de genre fait pourtant partie du 3ème objectif du millénaire et que Madagascar devrait nécessairement atteindre. Sur le plan social, les femmes ont tout à fait le droit d’être sur le même pied d’égalité que les hommes. Mais dans la société, bon nombre de femmes ne sont pas encore conscientes de ce droit. D’après les enquêtes menées par l’Instat en 2010, 32% des femmes de 15 à 19 ans pensent que l’homme a le droit de battre sa femme ou sa partenaire. Ce chiffre est alarmant et le coordonateur du projet genre de l’Unesco, Serzhino Biharisoa, n’oublie pas de mentionner le porté de cet atelier sur l’égalité de genre. « Madagascar a connu une nette évolution de l’égalité de genre depuis 5 ans mais un rude combat reste encore à mener. Nombreux sont les facteurs qui empêchent les femmes d’être sur le même pied d’égalité que les hommes à savoir, la culture, l’ignorance, l’absence de sensibilisation ainsi que la soumission des femmes par rapport à leurs époux. Mais s’ajoute à ceci aussi l’inexistence de recherches à propos de l’égalité entre les deux sexes. L’Unesco, à travers son projet pour l’avancement des droits des femmes à Madagascar, a donc pris l’initiative de porter ce projet dans les 6 régions de Madagascar dont Analamanga, Atsimo Andrefana, Vatovavy Fitovinany, Diana, Atsinanana et Boeny, avec 9000 femmes bénéficiaires dans un premier temps.
Elaboration d’un module d’enseignement
Ce projet de l’Unesco mettra en place des outils et des formations pour donner aux femmes la compétence et la confiance nécessaire afin de participer activement à la vie publique et politique. Cet atelier d’élaboration des modules d’enseignement sur l’égalité du genre au niveau de l’enseignement supérieur, réunira toutefois des enseignants et des professeurs de l’enseignement supérieur qui vont eux-mêmes dispenser les cours auprès des étudiants et des représentantes du groupement des femmes qui possèdent des expériences sur les problématiques du genre. A noter qu’à Madagascar, il n’y a que 17,5% des femmes dans la chambre basse et 12,2% dans la chambre haute. Les postes politiques sont souvent occupés par les hommes, une des formes de l’inégalité des femmes et des hommes.