L’Etat jette du lest.

06/11/2012

La présidence a promis aux étudiants, à l’issue de leur rencontre d’hier, le paiement des bourses d’études ce jour. Le personnel administratif à l’université qui est aussi en grève, percevra le salaire du mois d’octobre ce jour. Les étudiants quant à eux percevront un mois de bourse avec équipement. Toutefois, les étudiants de l’association pédagogique ont promis de reprendre la grève si le paiement n’aura pas lieu. Tout laisse croire que l’Etat est en train de céder. Les représentants des étudiants de chaque faculté ont eu une entrevue avec SGP de la présidence de la transition, hier pour la

revendication des bourses.« Nous étions reçus par le Secrétaire général de la présidence. On nous a promis le paiement de nos bourses d’études dans les 24 heures qui suivent (ndlr hier). Nous avons déjà envoyé une lettre relative à cette revendication le 19 octobre dernier, mais on ne nous a pas écoutés, ce qui nous a poussé à bénéficier de cette entrevue afin d’élucider la question. Pour le moment, le montant de la bourse n’est pas encore déterminé. Ce qui est sûr, c’est que la grève ne s’arrêtera pas tant que les cinq mois de bourse avec équipement ne sont pas reçus», précise Be-Rija Ravelomanantsoa, président de l’association pédagogique. Quant au président de l’université, Abel Andriantsimahavandy, il tient à calmer l’ardeur des étudiants tard dans la soirée et annonce. « Le salaire du personnel administratif est déjà parvenu dans les caisses de l’université. Le paiement d’un mois de bourse avec équipement se fera demain (ndlr ce jour) ». La tension à l’université va donc tomber ce jour, du moins pour un laps de temps.
Plus d’arrestations
Pendant que les représentants des étudiants étaient en tête-à-tête avec le SGP de la présidence, le reste des étudiants à Ankatso ont manifesté la grève à leur façon. Vers 11h, ils sont descendus au terminus des taxibe pour jeter des pierres aux forces de l’ordre tout en brulant des pneus. Pour riposter, les forces de l’ordre ont à leur tour lancé du gaz lacrymogène. Concernant l’arrestation des étudiants, le représentant de l’association pédagogique a affirmé, lors de leur entrevue avec la présidence, que celle-ci a promis de ne plus procéder à des arrestations. Mais hier, les étudiants ont mis en garde l’Etat sur d’éventuel faux bond. « Au moindre faux pas sur le paiement de nos bourses, ce ne sont plus les représentants des étudiants qui viendront à Ambohitsorohitra mais tous les étudiants de l’université », conclut le meneur de l’association pédagogique.