Le ministère de la Culture reste silencieux

07/11/2012

Cela fait 17 ans déjà que le Rova de Manjakamiadana a été incendié. Lors de la journée d’hier, le ministère de la Culture, le premier responsable de ce patrimoine, reste plutôt silencieux. Par contre, lors de la commémoration de la date du 06 novembre, les nobles dénoncent cet acte barbare et interpellent les responsables pour sa reconstruction intégrale qui nécessite toutefois la bagatelle de 18 milliards d’ariary. La commémoration de l’incendie du Rova de Manjakamiadana s’est tenue hier sur place. Aucune manifestation n’a été pourtant prévue par le ministère de la Culture.

Par contre les nobles ont manifesté leurs points de vue face à cette situation. « Cela fait déjà 17 ans que le Rova de Manjakamiadana a été incendié, mais jusque là, aucune arrestation n’a été faite malgré les enquêtes qui ont bien certifié que l’incendie a été accompli au moyen de kérosène ». Et d’ajouter. « L’enquête devrait être réouverte et que les personnes responsables de ce crime devraient payer et ne devraient même pas bénéficier d’une amnistie. 10% des recettes versées à l’Etat devraient être réservées pour la reconstruction du Rova », explique le noble Rev. Dr. Ndriana Rabarioelina, président du « Fihaonamben’ny Ampanjaka sy zanak’Andriana » à Madagascar. Il n’a pas également hésité à donner son avis par rapport à la couronne de Ranavalona, qui reste jusqu’à présent introuvable. « Cette couronne fait partie de notre patrimoine mais puisqu’elle est encore introuvable en ce moment, il est incontestable que ce vol manifeste ne pouvait être que l’œuvre d’un haut responsable de ce pouvoir ».
Restée en mémoire
Malgré le mutisme du ministère de la Culture, la date du 06 novembre reste dans les mémoires de tout un chacun. C’est un jour ouvrable, mais les visiteurs, étrangers ou Malgaches n’ont pas hésité de payer pour voir le peu qui reste de ce patrimoine national. Par mesure de sécurité, les étrangers devront être accompagnés par des guides. « Nous sommes dans l’obligation de les accompagner car ils ne savent pas encore les tabous dans l’enceinte du palais, qui sont le porc et l’ail. En les connaîssant bien, j’ose affirmer qu’ils sont de forte tête pour respecter les règlements à suivre dans le palais », affirme Mamy Andrianasolo, guide au palais de Manjakamiadana.