Le marché encore flou

27/05/2013

Le marché de l’art visuel est encore flou à Madagascar. Les Malgaches ne sont pas encore habitués à consommer du « vita malagasy », surtout en ce temps où le marché est inondé par les produits chinois. La culture peut mener au développement mais à Madagascar, c’est sa valeur même qui n’imprègne pas les habitudes de la population. Malgré l’existence de plusieurs fédérations au sein du ministère de la Culture, beaucoup reste à faire sur la sensibilisation. Le marché de l’art visuel est encore flou à Madagascar pour plusieurs raisons. Les Malgaches méconnaissent encore le monde de l’art visuel qui englobe plusieurs domaines. Elysée Rafaralahy, président de la fédération des arts visuels apporte de plus amples informations. «L’art visuel englobe plusieurs domaines, dont la photographie, le cinéma, le stylisme, l’art plastique, l’architecture, l’art culinaire, le designer, l’art graphique, le graffiti ainsi que le vitrail.

La culture malgache n’est pas prête à intégrer ce secteur et on a parfois tendance à confondre l’art visuel et l’artisanat. Beaucoup remettent encore en cause la valeur de l’art visuel et pense que ce produit n’est pas vendable sur le marché. C’est donc ainsi que le public conçoit l’art visuel, mais au niveau de l’administration, les artistes rencontrent aussi des problèmes. La lenteur administrative au niveau de l’acquisition des statuts, décourage les artistes », rapporte le président de la fédération des arts visuels apporte de plus amples informations.
Résidence Rainilaiarivony
Le problème de salle d’exposition est toujours au centre des préoccupations des artistes œuvrant dans ce domaine. Selon encore cette source, la salle d’exposition à la Résidence Rainilaiarivony d’Amboditsiry est encore en cours de finition si la maison des artistes est déjà opérationnelle pour divers ateliers ou réunions. La fédération de l’art visuel, depuis ses 11 mois de création, sensibilise les artistes ainsi que le grand public quant à l’existence de cette résidence qu’un large public ignore encore. Le métier de l’art n’est pas encore mis en valeur par les Malgaches et la population n’est pas sensible à consommer les produits « vita malagasy ». Il ne faut pas non plus oublier que plusieurs artistes malgaches ne sont même pas au courant de l’existence du statut des artistes qui leur permet d’être reconnus sur le plan national et international. En plus, combien d’artistes connaissent l’existence de la DAPA ou direction des Arts et de la promotion artistique au sein du ministère de la Culture et du patrimoine ?