40% des filles de 15 ans s’y adonnent

01/06/2013

Nosy Be est une destination touristique phare en raison de ses plages et de son sable blanc ainsi que les îles paradisiaques qui l’entourent. Mais son image est parfois ternie par le tourisme sexuel qui touche 40% des jeunes filles de 15 ans. Toutefois, à Mahajanga, la cité des fleurs, les jeunes filles entrent déjà dans cette activité sexuelle dès l’âge de 8 ans. Pour cette année 2013, la pauvreté touchera 84% des Malgaches, les parents n’ont d’autres choix que de les laisser faire.

Des jeunes filles au-dessous de 17 ans constituent les cibles favorites des touristes assoiffées d’aventure sexuelle. Ce phénomène ne se passe pas uniquement dans l’île aux ylangs-ylangs mais dans la cité des fleurs. On a aussi appris durant le lancement officiel de la ligne verte 147, un réseau luttant contre la maltraitance des enfants, que les jeunes filles se prostituent déjà à l’âge de 8ans dans la ville de Mahajanga. Face à la recrudescence du phénomène, les complexes hôteliers en collaboration avec les forces de l’ordre à Nosy Be, font aussi le nécessaire de leur coté pour éradiquer ce fléau. Selon l’agent de communication de l’Office Régional du tourisme à Nosy Be, Andry Matthieu Ranaivoson, « la ville de Nosy Be accueille 60.000 à 90.000 touristes par an. Nosy Be ne manque pas de touristes que cela soit pendant la période de haute saison (mars-novembre) ou en basse saison (décembre-janvier). Par conséquent, les autorités de la ville de Nosy Be prennent des précautions comme le contrôle des pièces d’identité nationale à partir de 20h, chose qu’ils n’ont pas encore fait l’année dernière », fait-il remarquer.
Une réalité bien triste
Nosy Be est une ville cosmopolite mais cette source au sein de l’Office régional du tourisme tient aussi à signaler une grande affluence des Italiens dans l’île aux parfums actuellement. Notons qu’auparavant, ce sont les Français qui occupaient les devants de la scène. Mais à Nosy Be ou ailleurs, la réalité est toujours triste : 8 millions d’enfants malgaches vivent encore en dessous du seuil de la pauvreté. Certes, différentes campagnes sont déjà menées pour lutter contre la violence envers les enfants. Mais la lutte s’avère inefficace lorsqu’on apprend que 84% de la population vivent dans l’extrême indigence cette année, selon un rapport publié par la Banque mondiale. La crise qui perdure pendants ces 4 ans n’a pas permis aux familles malgaches de vivre décemment avec le peu de revenu qu’elles pourront profiter.