93% sont victimes d’humiliation et de stigmatisation

01/06/2013

D’après les enquêtes effectuées en 2011 par l’UNICEF, 93% des enfants en situation de handicap ont rapporté qu’ils étaient victimes d’humiliation et de stigmatisation de la part des autres enfants.

Comme il n’existe pas encore d’établissements devant accueillir ces enfants handicapés, ils sont contraints de partager la même école que les autres enfants valides. Selon encore le rapport de l’UNICEF, un directeur d’école sur deux pense qu’il n’y a pas intérêt à inscrire les enfants en situation de handicap dans leurs établissements et les enfants handicapés ne représentent que 0,62% des effectifs des enfants scolarisés s’ils représentent 18% des enfants exclus de l’enseignement primaire. Les enfants handicapés sont plus exposés aux risques d’être privés de leurs droits fondamentaux, entre autres celui l’aller à l’école et de recevoir des soins.
L’humiliation et la stigmatisation empêchent les enfants de s’épanouir et une fois adulte, les séquelles engendrées par cette discrimination ne seront pas faciles à gérer. Les handicapés se renferment sur eux même au risque de devenir autistes. Ils préfèrent le secteur artisanal loin des regards des autres. En effet, en quittant l’école précocement, les enfants handicapés ne disposent pas beaucoup de bagages, ce qui les empêche d’avoir un emploi stable. Rares sont ceux qui parviennent à terminer les études supérieures. L’éducation reste le seul moyen efficace pour que les enfants handicapés puissent trouver leurs autonomies et gagner leur vie en toute dignité. Les infrastructures à Madagascar ne permettent pas aux handicapés de circuler librement. L’éducation des citoyens est aussi à prendre en compte : même en voyant une personne avec une canne blanche traversée les passages pour piétons, bon nombre d’automobilistes ne se donnent même pas la peine de s’arrêter.