Promouvoir l’inclusion

05/06/2013

Le mois de juin est le mois consacré aux enfants et c’est aussi le mois de diverses animations et sensibilisations à l’encontre des enfants qui sont privés de leurs droits fondamentaux. L’UNICEF rapporte que 93% des enfants en situation de handicap, ont rapporté qu’ils étaient victimes d’humiliation et de stigmatisation venant des autres enfants. Pour éradiquer ce phénomène, l’association ACBHM ou Association Culturelle pour la Bienfaisance des Handicapés Mentaux, priorise l’éducation des enfants en situation de handicap en les associant tous dans une même salle pour qu’ils ne se sentent pas exclus.

La discrimination de personnes handicapées est perceptible dans tous les domaines. La situation est parfois difficile à vivre pour les enfants en âge scolaire. Les parents et les directeurs des écoles refusent parfois d’associer les enfants « normaux » avec les enfants handicapés. Contrairement à l’idéologie de la société, l’ACBHM pense que les enfants handicapés ont droit à l’éducation et le meilleur moyen d’y parvenir pour qu’il n’y ait pas de stigmatisation, est le rassemblement de tous les enfants. Le responsable de ce centre éducatif, Solofodera Razafinotrona apporte plus de précisons. « La discrimination ne se manifeste pas seulement au niveau des élèves et des parents mais on ressent aussi cette stigmatisation au niveau des responsables d’école. Le handicap se présente sous plusieurs formes mais le meilleur moyen de faire sentir à ces enfants handicapés qu’ils ont des droits fondamentaux à respecter tout comme les autres enfants, c’est de les faire comprendre à travers son quotidien, qu’ils sont aimés et écoutés par son entourage. Comme notre association est à vocation socio-éducative pour la prise en charge des personnes présentant une déficience intellectuelle, nous avons fait en sorte de mélanger les enfants présentant des troubles mentaux avec les enfants souffrants d’autres handicaps.
Défaut de moyen financier
La crise que traverse le pays a fait fuir beaucoup d’investisseurs et ceux qui sont encore restés, cherchent les portes de sortie. Pour le cas de l’ACBHM, cette source affirme que les parrains de certains élèves n’arrivent plus à payer la prise en charge de ces derniers comme le responsable du centre le rapporte. « Certains parrains n’arrivent plus à assurer leur part de participation pour l’éducation de ces enfants. 17 enfants sont sous les ailes d’une association catholique mais vu que les bonnes sœurs ne seront plus disposées à aider ces enfants, faute de moyen, nous ne savons plus vers qui se tourner », se désole-t-il. L’éducation est la seule issue possible pour que les enfants handicapés puissent retrouver leur autonomie.