38 incendies en une semaine

07/06/2013

38 incendies en une semaine ! Tel est le bilan émanant du ministère de la Population et des affaires sociales concernant les incendies touchant les maisons en bois dans la région d’Analamanga. Jusqu’à présent, l’Etat malgache ne dispose pas encore de moyens pour venir en aide aux personnes ayant des maisons démolies ou des maisons incendiées.

En fait, la quasi-totalité des constructions en bois sont illicites et ne répondent pas aux normes de salubrité. Elles ne sont guère vivables et s’exposent facilement aux flammes. Le coût d’une construction en bois s’élève environ à 900.000 ariary si une maison en dur est de 1 millions d’ariary environ. De ce fait, le ministère de la Population et des affaires sociales procèdera bientôt à une sensibilisation de la population à construire des maisons en dur mais une coopération entre le ministère de l’Aménagement du territoire est indispensable pour l’acquisition de nouveaux terrains.
La ville des milles a connu l’atmosphère polluée des fumées noires causées par les incendies de ces derniers temps. La semaine dernière, 38 maisons ont été la proie du feu dans la capitale. Le directeur régional de la Population et des affaires sociales Analamanga, Angelo Rakotonirina fait le point sur la situation. « 38 incendies ont eu lieu dans la capitale la semaine dernière dont : 10 à Andravoahangy, 23 à Antohamadinika et 05 à Anosizato. Les propriétaires de ces maisons en bois ont dépensé une petite fortune, s’élevant environ à 900.000 ariary pour la construction de ces maisons en bois, selon les enquêtes menées par le ministère. Mais c’est à travers nos enquêtes que nous avons aussi pu apprendre que le coût d’une construction en dur ne s’éloigne pas trop de celui en bois. Il est évalué à 1 millions d’ariary à peu près. Compte tenu de tout ceci, nous allons bientôt procéder à une sensibilisation de la population pour la construction de maison en dur. Jusqu’à présent, les sinistrés des catastrophes naturelles ne disposent pas encore d’endroit fixe. Ils sont relogés dans des tentes ou chez les bonnes sœurs et pire encore, ils errent dans les rues pour devenir ensuite des criminels ou des mendiants », se désole-t-il.
Bonheur des uns, malheur des autres…
Les aides relatives à ces incendies ne sont que des palliatifs. On remarque qu’après chaque incendie, quelques candidats à l’élection présidentielle s’empressent à manifester subitement leur intérêt pour les sinistrés, en distribuant des vivres mais ce n’est que pour une courte durée. Comme à l’accoutumée, les politiciens sans scrupules ont toujours joué avec la détresse du peuple pour avoir la faveur des électeurs. Les opinions avancent même un calcul politique pervers qui fait que les malheurs des uns font le bonheur des autres. Le litige foncier est aussi un éternel problème à Madagascar. Le problème réside plutôt au niveau de l’ignorance du peuple des lois concernant le domaine foncier. La construction d’un « trano mora » s’élève à 50 millions d’ariary, mais est ce que c’est vraiment opportun à l’heure où le nombre des sans-abri frôlent déjà les 13.898 ? De plus, la transparence au niveau de la sélection des bénéficiaires restent encore un grand mystère à soulever.