Indispensable pour l’éveil intellectuel

10/06/2013

24% des enfants en âge d’aller à l’école primaire en sont privés. Pourtant, selon l’ONG Aide et Action, la première année de la scolarisation de l’enfant est primordiale pour la coordination de tout son parcours scolaire même. Toutefois, 40% des Malgaches sont âgés de moins de 20 ans et vivent en dessous du seuil de la pauvreté. De ce fait, la scolarisation, surtout au niveau de la préscolaire, reste encore un luxe pour la majorité. Beaucoup reste à faire sur la scolarisation des enfants de moins de 5 ans à Madagascar. La pauvreté qui touche presque les 92% des Malgaches (Banque mondiale) a privé les parents de moyens pour la scolarisation de leurs enfants, notamment le préscolaire qui s’avère pourtant indispensable pour l’éveil intellectuel des enfants.

Julie Ramilijaona, responsable éducatif dans les écoles au sein de l’Aide et Action explique. « 24% des enfants en âge d’aller à l’école primaire ne le sont pas. On remarque aussi une certaine inégalité au niveau intellectuel des enfants de 1 à 5 ans. Seul, ceux qui ont les moyens peuvent inscrire leurs enfants en préscolaire dans les écoles privées. Face à la pauvreté et à l’exclusion, Aide et Action a parrainé depuis 3 ans la préscolarisation des enfants au dessous de 5 ans dans quelques écoles de la région d’Analamanga, de Diana, de Sava et dans le sud-ouest avec notre projet [Préscolaire pour tous]. Le préscolaire aide l’enfant à se familiariser avec les autres. Il est aussi indispensable pour son éveil intellectuel et affectif », explique-t-il.
Les parents désorientés
Les Ecoles primaires publiques, qui constituent autrefois une bouée de sauvetage pour les petits budgets, ne le sont plus depuis ces années de crise. Bien que les parents ne payent pas de frais de scolarité et ne versent qu’une cotisation d’environ 20.000 ariary pour une année scolaire, 42% d’enfants quittent l’école avant de terminer le cycle primaire, selon encore cette source. Les organismes œuvrant dans la sensibilisation pour la mobilisation des parents à l’éducation de leurs progénitures sont nombreux mais le dénouement de la crise actuelle est plus que jamais souhaité.