Un faux billet de 10.000ar se vend à 2000ar

11/06/2013

Deux escrocs et vendeurs de faux billets ont été arrêtés par la police du VIème arrondissement d’Ambohimanarina samedi dernier. La fouille effectuée par la police dans le domicile du fournisseur a permis de savoir que le faux billet de 10.000 ariary se vend à 2.000 ariary. La plainte déposée par un Chinois, propriétaire d’un magasin de vente de moto et de pièces détachées sis à Andraharo a permis à la police de remonter la filière jusqu’à ces deux hommes.

Pour rappel des faits : un dénommé Marco a acheté des marchandises d’une valeur totale de 10.902.000 ariary dans le magasin du Chinois le mardi 04 juin dernier. Mais le Chinois ne se rend pas compte de l’arnaque qu’après le départ de Marco. Les enquêtes menées par la police ont permis d’apprendre que Marco habitait dans le quartier des 67ha mais une fois sur place, c’est un certain Jao Christian qui prétend être le propriétaire de la maison. Après les fouilles, les marchandises achetées dans le magasin ont été retrouvées dans cette maison avec des faux billets de 10.000 ariary au nombre de 97. Jao Christian, quant à lui, a avoué que les marchandises ont été apportées par Marco et qu’il les a achetées à 4.000.000 d’ariary. De fil en aiguille, l’enquête a mené les limiers jusqu’au fournisseur des faux billets, un dénommé Raymond Behandry qui a d’ailleurs ravitaillé Marco pour l’achat des pièces détachées. A noter que le présumé Marco est encore recherché par la police en ce moment si Raymond Behandry et Jao Christian ont déjà comparu devant le juge d’instruction. A noter que la loi punit de travaux forcés à perpétuité tout contrefacteur de monnaie.
Et les billets scotchés ?
Toujours dans cette foulée, les billets qui circulent actuellement sont très usés et très sales. Au niveau des services du transport en commun ou dans les différents marchés, on a tendance à refuser les billets scotchés surtout les billets de 2500 ariary et de 2000 ariary. La banque centrale n’a pas encore publiée une note sur ce sujet mais puisque les rumeurs vont bon train, les billets scotchés, mêmes comportant encore les numéros, risqueront de disparaître définitivement sur le marché. Heureusement, les banques primaires sont toujours là, prêtes à échanger contre du neuf, les billets usagés. Pour les faux billets qui circulent sur le territoire malgache, les autorités réussissent rarement à mettre la main sur les véritables cerveaux confectionneurs des faux billets et propriétaires des machines performantes.