Le marché du travail reste restreint

13/06/2013

Le placement des personnes handicapées dans les entreprises restent encore un combat de longue haleine. A Madagascar, 2 % seulement des personnes handicapées sont intégrées dans les entreprises si elles constituent 10% de la population malgache sans parler aussi des autres formes de stigmatisation qui s’infligent sur eux dans la société.

Les centres d’accueil restent leur seul recours pour qu’ils puissent jouir d’une éducation et d’un emploi stable comme tous les citoyens normaux. Le centre Sembana Mijoro (CSM) célèbre son 10ème anniversaire et projette déjà un avenir meilleur pour les personnes handicapées pour les 10 années à venir. Fela Razafinjato, la présidente fondatrice du centre dresse le bilan des efforts fournis depuis 2003 en quelques lignes. « Nous avons tout d’abord pour mission d’aider les personnes handicapées à se prendre en charge par le biais de l’éducation et de la formation. Depuis ces 10 ans d’existence, le CSM a réussi à former 174 enfants et jeunes handicapés. Les sortants du centre ont été par la suite placés dans des entreprises et travaillent avec des personnes normaux, ils sont au nombre de 23. Certes, ils ne seront pas tous placés dans des entreprises, par contre, une formation professionnelle en cuisine et en couture a été octroyée à ceux qui ne seront pas capables de faire le travail des bureaucrates. Le but est de les appuyer pour qu’ils puissent avoir leur autonomie mais aussi pour qu’ils ne restent pas être un fardeau pour leurs familles et la société. Un reportage de 15 minutes relatant ces 10 années d’existence en collaboration avec ses partenaires entre aussi dans le cadre de la célébration. Pour les mois à venir, un pensionnat sera aussi construit pour éviter le déplacement fréquent des enfants handicapés ainsi que de leurs parents dans le centre », explique-t-elle. Mais Fela Razafinjato n’oublie pas encore de faire remarquer une fois de plus l’irresponsabilité de l’Etat à l’endroit des personnes handicapées. Ils ne reçoivent pas encore une indemnité d’invalidation jusqu’à présent. Pourtant, le marché du travail a encore du mal à accepter les personnes handicapées. Ceux qui ne peuvent pas être des bureaucrates deviennent des artisans, des mendiants, ou tout simplement des chômeurs qui ne font que rabaisser la croissance économique du pays.