Les Malgaches sont réticents

15/06/2013

La journée mondiale de don de sang a été célébrée hier. Le taux de donneurs de sang à Madagascar est encore faible, surtout pour les volontaires. Il est seulement de 24%. Parmi les 13.643 donneurs de sang enregistrés à l’hôpital HJRA en 2012, 76% d’entre eux font partie de la famille du patient si 24.803 poches de sang ont été enregistrées. Malgré les différentes sensibilisations menées par les diverses associations, les Malgaches ne consentent pas encore donner leur sang à leurs prochains, sauf pour les proches.

Pour les 13.643 donneurs de sang venus dans le centre national de la transfusion sanguine de l’hôpital HJRA, 76% d’entre eux font partie des proches des malades si 24 % seulement sont des bénévoles. Tel a été la statistique recueillie dans la place du boulevard de l’Europe d’ Ankorondrano hier, lors de la célébration de la journée mondiale des donneurs de sang. « Les Malgaches sont beaucoup plus réticents pour de multiples raisons », explique un médecin sur place. « La peur d’être contaminé par d’autres maladies notamment le VIH SIDA fait partie de la raison principale. S’ajoute à ceci aussi, la peur tout court. On n’est pas trop habitué à rejoindre les hôpitaux que lorsque l’état du patient s’aggrave. Certains pensent donc inutile de faire le déplacement pour se faire piquer et donner son sang par la suite à autre que son proche ». Ce même hôpital a enregistré 24.803 poches de sang durant l’année 2012.
Le rhésus négatif, une perle rare
Madagascar compte 44 centres de transfusion sanguine. Pour Antananarivo, l’hôpital HJRA, l’HOMI, l’hôpital Mahitsy ainsi que celui d’Itaosy sont les principaux centres de transfusion sanguine. Les médecins expliquent que les personnes qui possèdent un groupe sanguin rhésus négatif sont les plus rares. Elles sont aux environs de 1% dans le monde entier. Mais pour rassurer les donneurs de sang, les médecins n’ont pas oublié de préciser que des tests au préalable sont toujours effectués afin d’éviter la transmission de certaines maladies comme le VIH, l’hépatite, le diabète ou autres ». Les personnes atteintes de l’anémie, de l’hémophilie, de thalassémie sont les demandeurs les plus courants, sans oublier aussi les femmes qui ont des complications lors de l’accouchement. Une poche de sang est gratuite dans les hôpitaux publics mais elle est payante dans les hôpitaux privés, une somme qui tourne autour de 10.000 ariary.