La reprise de l’AGOA est encore incertaine

27/06/2013

Depuis que le gouvernement américain a suspendu l’Africa Growth Opportunity Act (AGOA), Madagascar connaît un taux de chômage de plus en plus alarmant. Les entreprises franches qui exportent vers les Etats-Unis sont les plus touchées. Bon nombre de travailleurs dans les zones franches sont alors obligés d’exercer de petits métiers pour survivre. La situation risquera de s’aggraver davantage, le gouvernement américain a décidé de continuer à suspendre l’AGOA si aucune amélioration n’est constatée dans la lutte contre la traite des personnes d’ici un an.

La crise sociopolitique de 2009 a poussé le gouvernement américain à suspendre l’AGOA, causant plus de 30.000 pertes d’emploi. Les entreprises franches ont été les plus touchées, ce qui fait que bon nombre de travailleurs malgaches se trouvent dans l’obligation d’exercer de petits métiers pour survivre. Cette situation a eu des répercussions sur la traite des personnes, une situation qui se dégrade aussi au fil du temps. Brett Bruen, conseiller en communication et de la culture au niveau de l'ambassade des Etats Unis à Madagascar fait pourtant remarquer que « même si la crise politique peut se dénouer cette année, le gouvernement américain continuera de suspendre l’AGOA que Madagascar avait bénéficié si aucune amélioration n’est constatée dans la lutte contre la traite des personnes d’ici un an ».
Un combat de longue haleine
Ceci paraît impossible dans la mesure où les offres d’emploi sont de plus en plus rares, et malgré l’existence d’offres d’emploi, la capacité des travailleurs malgaches reste dérisoire. Les travailleurs dans les zones franches se trouvaient donc dans l’obligation d’exercer des petits métiers comme le petit commerce des rues. D’autres deviennent par la suite des travailleurs domestiques et ceux qui veulent fuir le chômage et la pauvreté ont recours aux agences de placements pour un travail à l’étranger. La lutte contre la traite des personnes est encore un combat de longue haleine, nécessitant une forte sensibilisation des employeurs. Seulement, tant que la croissance du produit intérieur brut se détériore encore, cette lutte paraît vaine et anéantit tous les efforts des organismes qui œuvrent à Madagascar. A l’exemple de ceci, les travailleurs domestiques qui subissent parfois les pires formes de travail mais ne touchent même pas les 108.000 ariary du SMIG.