Frappée par la crise

15/07/2013

Les vacances scolaires pointent déjà leur nez mais vu la conjoncture actuelle, presque tous les parents malgaches ne peuvent plus s’offrir le luxe d’envoyer leurs enfants en vacances dans les régions côtières. Si les coopératives régionales ont constaté la chute de leurs chiffres d’affaires, les centres qui s’occupent des colonies de vacances ont remarqué une baisse d’effectifs au niveau de leur clientèle. Les parents ainsi que les grandes sociétés se passent de leur service, faute de moyens sans oublier non plus, la réticence en raison de l’insécurité qui plane sur le pays.

Presque tous les programmes scolaires sont déjà terminés, sauf pour ceux qui vont passer les examens officiels. Grandes vacances riment souvent avec plage et mer, mais durant ces quelques années, les secteurs qui œuvrent dans ce domaine, ont toujours eu du mal à remplir leurs recettes pour ne citer que le domaine de l‘hôtellerie, le transport ou encore les centres qui s’occupent des colonies de vacances. Pour ce dernier, le constat est amer depuis 2009 en raison de la baisse des effectifs des parents et des entreprises qui demandent leur service. Pour le CEMEAM ou Centre d’Entrainement au Méthode d’Education Active à Madagascar œuvrant dans ce domaine depuis 1953, le nombre d’enfants qui participent aux colonies de vacances a vu une baisse de 50% selon les explications de Rota Randrianarivelo. « Depuis 2009, deux grandes sociétés se sont retirés de notre liste en raison d’un déficit budgétaire pour l’envoi des enfants du personnel en vacances. Avant la crise, le nombre des enfants qui partent en vacances était dans les cinquantaines mais depuis la crise ils ne sont plus qu’une vingtaine », fait-elle remarquer.
Le tarif varie selon la distance
A part les entreprises, les particuliers peuvent aussi envoyer leurs enfants en colonies de vacances mais dans les deux cas, le constat est presque le même. « Pour le 3 août jusqu’au 11 août, CEMEAM organisera une virée à Foulpointe mais jusqu’à présent nous n’avons enregistré que 26 inscrits s’ils étaient 50 à peu près auparavant. Le tarif varie selon la destination. Pour le cas de Vatomandry, il faut 220.000 ariary à peu près pour un enfant et 230.000 ariary pour Foulpointe. L’objectif des colonies de vacances est avant tout d’alléger les parents mais surtout de permettre aux enfants de s’épanouir et de s’ouvrir aux autres. Des médecins, des animateurs formés, des cuisiniers ainsi que des lavandiers les accompagnent pour cela. Les enfants peuvent en même temps profiter des vacances et apprendre des choses qui ne pouvaient être que bénéfique pour eux », termine cette responsable au sein de CEMEAM. A titre de remarque, les colonies de vacances accueillent dans la plupart des cas, des enfants de 4 à 18 ans.