Un âge moyen entre 13 et 15 ans

20/07/2013

Si les mineures prostituées de Toamasina et de Nosy-Be représentent 30 à 50% de la totalité des personnes versant dans ce genre de débauche, l’étude menée par l’ONG ECPAT (End Child Prostitution And Trafficking) a permis de savoir que l’âge moyen de ces filles de joie varie de 13 à 15 ans. L’affluence des touristes fait partie des raisons qui favorisent cette pratique du plus vieux métier du monde.

Face à ce fléau, de nouveaux établissements hôteliers de Nosy-Be se sont engagés dans la lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales (ESEC) et le tourisme sexuel impliquant des enfants (TSIE), par le biais de la signature d’un Code de conduite. Si 40 établissements ont signé ce code de conduite au mois de mars, aujourd’hui, ils sont déjà plus d’une soixantaine. La prostitution se trouve surtout dans les villes où l’on enregistre une forte affluence de touristes étrangers comme Nosy-Be où l’on recense 60.000 à 90.000 touristes par an. Selon les études menées par une ONG française en 2012, l’âge moyen des enfants qui entrent dans la prostitution varie de 13 à 15 ans à Nosy-Be. Les acteurs touristiques jouent un rôle primordial dans la lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales. Plus de la moitié des enfants engagés dans le travail sexuel disent rencontrer leurs clients dans des lieux de loisirs où on rencontre du monde, comme les karaokés, les bars ou encore les discothèques. Le Bureau International du Travail(BIT) et l’UNICEF en collaboration avec l’Office Régional du Tourisme et le Réseau de la Protection des enfants ont participé activement à l’atelier de mobilisation et de sensibilisation qui s’est tenu dans la localité de Nosy Be cette semaine.
Contrôle des lieux de loisirs
Pour la région d’Analamanga, c’est dans le quartier des 67ha que l’on enregistre le plus grand nombre de prostituées mineures selon encore les estimations de l’ECPAT au cours de cette année. Ceci n’est pas étonnant en raison de la forte présence des bars et des karaokés dans ce quartier cosmopolite. Non seulement, le tapage qui ne résonne pas toujours agréable à l’oreille dérange le voisinage mais l’ouverture de ces lieux de loisirs jusqu’au petit matin ne peuvent qu’encourager la débauche et la violence. Certes, des contrôles ont déjà eu lieu mais comme toutes les autres mesures prises par l’Etat, ils n’étaient appliqués que pendant un laps de temps pour revenir au laisser-aller par la suite !