30 centres pour 2 millions d’handicapés

14/11/2012

A Madagascar, les handicapés sont estimés à 2 millions, soit 10% de la population. Les handicapés sont souvent victimes de discrimination, que ce soit au niveau de l’Etat ou au niveau de la collectivité. Le nombre des centres d’accueil pour handicapés n’est pas proportionnel à leur effectif. On compte actuellement, 2 millions environ d’handicapés. En effet, les centres d’accueil pour ces personnes sont encore insuffisants, sans parler du mépris de la société à leur égard.

« Les personnes handicapées subissent des sévices moraux. En effet, elles sont victimes de discrimination. Pourtant, bon nombre d’entre elles ne sont pas véritablement autonomes dans leur quotidien. Les centres qui peuvent les accueillir sont encore insuffisants, une trentaine environ dans tout Madagascar. La dépendance est aussi un problème qui pèse lourd aux handicapés. Ils ont constamment besoin de quelqu’un pour leur venir en aide », explique Fela Razafinjato, fondatrice du centre Sembana Mijoro, également handicapée physiquement. Ce centre scolarise des enfants handicapés pour les aider à retrouver leur autonomie. La brave dame à la tête de ce centre n’oublie pas aussi de mentionner. « L’effectif des élèves dans ce centre a connu une diminution. Les proches de ces enfants n’arrivent plus à s’occuper d’eux. Il faut une volonté et du temps pour remettre et chercher ces enfants au centre, ce qui n’est pas évident ». Malgré la volonté des responsables du centre, l’entourage direct de ces enfants constitue un point crucial pour leur épanouissement et pour leur autonomie, à travers l’éducation prodiguée.
Couteux
Les handicapés ont toujours besoin d’un coup de main émanant de l’entourage dans la vie de tous les jours. Mais les besoins en matériels appropriés à leur handicap sont encore un autre pair de manches. Les appareils qui servent d’appui aux handicapés coutent chers. Le kit complet d’appareillage orthopédique (bottes, béquille…) est de 120.000 ariary. Et on ne peut même pas le réparer comme les chaussures ordinaires. Pour avoir un fauteuil roulant, il faut débourser à peu près, 1.200.000 ariary. La canne blanche coute 100 000 à 180.000 ariary. Tout cela pour dire que les personnes handicapées n’ont pas choisis de le devenir. Ce ne sont que les organisations non gouvernementales qui s’occupent de leur sort jusqu’à présent. De plus, les infrastructures publiques ne sont pas encore adaptées à leur handicap, ce qui constitue un frein pour leur épanouissement et pour leur évolution.