C’est faisable

24/07/2013

La conception architecturale d’une maison n’est pas uniquement réservée aux grands architectes ni à des bureaux de renom. A Madagascar, il est désormais possible, grâce aux recherches effectuées par les étudiants issus d’un institut privé de la capitale, de construire une maison à partir de bouteilles en plastique.

Pour un espace de 48m2, avec deux chambres, cuisine et toilette, il faut 5000 bouteilles de 1 litre et demi, outre les autres matières, comme le ciment, les portes et fenêtres et le toit, pour un prix de 4.300.000 ariary. Une pareille construction coûte 45 millions d’ariary si elle est faite en briques. Les recherches entreprises par les étudiants en 3ème année de Génie Civil de l’Institut Supérieur Polytechnique de Madagascar (ISPM) ont permis de savoir que la construction d’une maison ne requiert pas toujours de briques ni de béton. L’utilisation de bouteilles à la place des briques est désormais possible, non seulement c’est pour le décor et pour le confort, mais cette maison est aussi une autre forme de préservation de l’environnement. Bariniony Rabenatoandro, un des concepteurs de ce projet portant sur le thème « conception d’un bungalow architectural », explique en quelques lignes la portée du projet. « Nous sommes 7 étudiants à concocter ce projet. Pour 48m2, il nous faut 5000 bouteilles en plastiques de 1,5l. Les avantages se portent sur la préservation de l’environnement ainsi que la réduction des dépenses. Si d’habitude il faut 45 millions d’ariary environ pour la construction d’une maison en brique, pour l’utilisation des bouteilles, il faut en moyenne, 4.300.000 ariary. En termes de sécurité, l’utilisation de ces bouteilles est rentable car chaque bouteille contient du sable, alors que le sable est efficace pour la lutte contre le feu. Le sable est aussi connu pour son isolation thermique et acoustique », fait-il remarquer. Les 200 meilleures recherches des étudiants de cet Institut privé sont exposées au Carlton jusqu’à ce jour.
Promotion de la recherche
Ce ne sont pas les chercheurs qui manquent à Madagascar. Il se trouve pourtant que la situation actuelle du pays ne permet pas aux élites de vivre dignement des fruits de leurs recherches. Certes, différentes entités sont déjà en charge de la protection des œuvres et des droits d’auteurs mais ils ne répondent pas toujours aux attentes de ces chercheurs. Les recherches devraient être utilisées à bon escient et ceci au service de la communauté, ce qui n’est pas toujours le cas à Madagascar, ce qui contraint les élites à quitter le pays pour l’étranger afin de trouver mieux.