La passe à 2500 francs !

29/07/2013

En cette période de crise, la prostitution n’englobe pas seulement les femmes mais en raison de déficit budgétaire dans les ménages, les petits garçons s’y mettent aussi.

A Antananarivo ou dans les autres régions, les habitudes restent les mêmes car la passe se négocie entre 400 et 500 ariary. Pour ceci, les prostituées utilisent des maisons en carton ou en sachet pour passer à l’acte. Néanmoins, certaines avancent que, même à ces prix-là et par le froid qui frappe, le business ne marche pas fort en cette période. Tovohery Razakamanana, un responsable des droits de l’homme au sein des Nations Unis avancent aussi qu’à part cette forme classique de la prostitution, la société malgache fait aussi face à un autre problème en ce moment en raison de la présence des nouvelles technologies entre autres la « cybercriminalité ». C’est une autre forme de prostitution sauf que les prostituées ont recours à l’internet pour trouver des clients. Cette pratique est beaucoup plus utilisée par les citadins et les plus nanties et ils font des cybercafés leurs lieux de prédilection. Ceux qui n’ont pas d’internet chez eux, n’ont qu’à rejoindre les cybercafés. Pour le moment, ces lieux ne font pas encore l’objet d’un contrôle des responsables de la police des mœurs. Ce n’est donc pas pour rien qu’on dénomme la prostitution, le plus vieux métier du monde. Discrets ou visibles, les moyens ne manquent pas pour les adeptes de se faire de l’argent à partir de cette pratique. A Toliary, les enfants de 13 ou 14 ans ne refusent pas une passe à 500 ariary ne serait-ce que pour avoir son petit-déjeuner. Le cyclone Haruna a fait beaucoup de ravages dans cette ville et les enfants sont les premières victimes de ceci. Ceux qui sont déscolarisés ont eu recours à la prostitution pour survivre ! Et il en est de même à Tanà, dans divers quartiers pauvres où quelqu’un qui y passe ne manque pas de remarquer ces très jeunes filles, à peine pubère, s’adonner à cette pratique à laquelle elles se font un peu d’argent.