Plus de 60% ne savent pas même pas compter le cycle menstruel

17/11/2012

Les jeunes âgés entre 15 à 24 ans éprouvent des difficultés à dominer leur santé reproductive, notamment le cycle menstruel. Le service « Allô Fanantenana » reçoit 500 appels par jour, émanant des jeunes. La santé de la reproduction, le VIH et les infections sexuellement transmissibles, sont les principaux sujets évoqués lors de ces appels. Les jeunes ont des difficultés par rapport à leur santé reproductive. En effet, l’association « Fanantenan a », par le biais de sa ligne verte, reçoit 500 appels par jour des jeunes de 16 à 24 ans.

60% d’entre eux ne savent même pas ce qu’est un cycle menstruel. Les jeunes sont curieux à tout ce qui touche la santé reproductive. La santé de la reproduction, le VIH et les infections sexuellement transmissible sont les principaux sujets évoqués lors des appels », explique Sataniaina Rabeniala, président de l’association « Serasera Fanantenana ». Il a, en outre, mentionner que la méthode de contraception naturelle n’est pas fiable et que cela dépend de chaque individu, selon son état et son émotion.
Situation alarmante
« Allo Fanantenana » est une ligne verte, répondant aux appels des jeunes à toute heure de la journée et de la nuit et sept jours sur sept. C’est gratuit et anonyme, joignable au numéro 511 à partir de opérateur téléphonique. Des personnes sont formées pour répondre à toutes les questions qui préoccupent les jeunes. Une fille de 18 ans sur deux a déjà accouché d’un enfant ou étant enceinte de son premier enfant. L’entrée dans la vie féconde semble être particulièrement accélérée entre 15 et 18 ans, selon l’Enquête Démographique et de Santé (EDS) de 2008-2009. Cela montre que les jeunes filles entrent dans le monde de la sexualité sans savoir les conséquences qui peuvent en découler. Certes, ces jeunes sont avides d’informations, mais il existe encore une barrière avec leur entourage. Ces jeunes se retournent vers ces appels téléphoniques pour se confier, au lieu d’en parler à des personnes physiques. L’éducation sexuelle des jeunes reste insuffisante à Madagascar. Les jeunes s’informent incorrectement pour savoir quelque chose, surtout avec le développement de la technologie. Il est à noter que ces jeunes peuvent comprendre leur menstruation, via l’internet.